Une partie de l’activité du distributeur de publicités Milee cédée à Colis Privé
Une partie de l’activité colis du distributeur de publicités Milee (ex-Adrexo), en redressement judiciaire, a été cédée à la société Colis Privé, qui reprendra environ 300 des 650 emplois de cette branche.
Le tribunal de commerce de Marseille a également fixé vendredi une nouvelle audience au 7 octobre, pour évaluer les capacités financières à poursuivre le reste de l’activité, a indiqué à l’AFP Philippe Viroulet, délégué syndical central de la Confédération autonome du travail (CAT), syndicat majoritaire au sein de l’entreprise.
La direction de Milee (ex-Adrexo), filiale du groupe Hopps, n’a pas fait de commentaire, mais une source proche du suivi judiciaire du dossier a confirmé les informations syndicales.
Redressement judiciaire
Milee, qui emploie environ 9.000 personnes à temps plein ou partiel en France et dont le siège est à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), avait obtenu fin mai son placement en redressement judiciaire, avec une période d’observation de six mois, soit jusqu’à fin novembre.
Mais selon le responsable syndical, citant les informations des administrateurs judiciaires, le financement ne serait assuré que jusqu’en octobre, d’où la date de cette nouvelle audience.
L’homologation de la reprise d’une partie de l’activité colis fait suite à « la présentation d’une offre améliorée par Colis Privé », selon la CAT, qui souligne que Colis Privé était déjà le principal donneur d’ordre de Milee pour cette activité.
Le secteur de la distribution d’imprimés publicitaires, dont Milee est un des leaders, a presque fondu de moitié en quatre ans en France, passant de 10,4 milliards d’imprimés publicitaires en 2019 à 5,7 milliards en 2023, selon La Poste, qui a de son côté annoncé en avril le reclassement au sein du groupe des salariés de sa filiale de prospectus publicitaires Mediaposte.
La direction de Milee, qui évoque également cet effondrement du marché, avait initialement annoncé en mars un plan de restructuration prévoyant la suppression de 3.500 postes. Mais avant qu’il ait pu être mis en place, « les pertes n’ont pu être endiguées et la trésorerie de Milee est ressortie trop affaiblie à la fin du premier trimestre », avait indiqué la direction pour expliquer sa demande de redressement judiciaire.
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