Les agences d’événementiel devront composer avec des conditions économiques fragiles, estime Xerfi France

Xerfi France a publié une étude intitulée «Agences de communication événementielle – Perspectives du marché à l’horizon 2015 ; Enjeux et facteurs de mutation de la profession». Dans cette étude, Xerfi France souligne que 2011 a été une année satisfaisante pour les agences d’événementiel avec des dépenses de 2,6 Md€ (+2,4% par rapport à 2010, selon Irep-France Pub), mais que ce marché souffre de tensions durables entre annonceurs et agences qui contribuent à fragiliser leurs résultats économiques. A l’horizon 2015, Xerfi France estime que le marché continuera de croître mais sur un rythme assez faible, compris entre 1,5% et 2,5%, de sorte que la santé financière du marché restera «délicate».

Quelle que soit leur taille, toutes les agences d’événementiel du panel Xerfi ont vu leurs performances d’exploitation se dégrader entre 2004 et 2010. Les évolutions restent contrastées selon leur taille. Les agences de grande taille ont vu leur marge brute progresser (+50,2%) tandis que les plus petites agences peinent davantage à s’adapter aux retournements d’activité et à la pression sur les prix que leur imposent leurs clients. «Face à ces nouveaux prix devenus la norme, les agences ne peuvent plus modifier leurs tarifs sous peine de perdre leurs clients», souligne Xerfi France.
Pour tenter de se démarquer dans un marché qui restera tendu et voit se développer une offre low-cost à côté des offres intégrées des grandes agences, les auteurs de l’étude soulignent la nécessité de se démarquer en termes d’offre (avec des projets les plus innovants possibles), de développer une communication digitale qui permet de créer du buzz et d’en faire «plus avec moins». Ils suggèrent aussi d’exploiter les relais de croissance que constituent, selon eux, les ONG et les associations, les collectivités territoriales et les destinations mettant en avant la province et l’international.