Brut. fait sa rentrée. Le média a dévoilé plusieurs initiatives visant à renforcer son positionnement sur le marché des médias numériques, en misant sur l’innovation technologique et l’extension de son offre publicitaire.
Brut. mise sur les études et la R&D
Le média des 15-35 ans se dirige vers l’intensification de ses études d’opinion et le lancement de son département R&D. Via Brut.Insiders, le média va désormais publier cinq études par an, basées sur un panel de 2000 personnes. Ces études se concentreront spécifiquement sur les perceptions et les attentes des jeunes générations, renforçant ainsi la compréhension des tendances qui façonnent ce segment clé de l’audience.
D’autre part, le média a annoncé la création de Brut R&D, une équipe composée de 10 personnes dédiée à l’innovation. Cette équipe travaillera notamment sur des projets liés à l’intelligence artificielle, comme la traduction automatique des contenus et le changement labial. Ces deux technologies, qui permettent d’adapter les contenus en fonction des marchés, seront entièrement développées en interne. Brut. est également en discussion avec Apple pour explorer l’utilisation du Apple Vision Pro dans le cadre de ses innovations, renforçant ainsi son engagement envers les technologies immersives.
Vers la télévision connectée ?
Brut. continue également de diversifier ses canaux de distribution. Le média mise sur des partenariats avec des plateformes comme YouTube et FranceTV pour étendre sa présence sur les écrans de télévision connectée (CTV). Cette stratégie vise à toucher un public encore plus large et à intégrer davantage de contenus sur des formats traditionnels et numériques.
Brut.Pub : une croissance accélérée
Depuis un an, Brut.Pub est commercialisé par la régie publicitaire de FranceTV. Ce format consiste à retravailler les spots publicitaires pour les diffuser sur des plateformes sociales comme TikTok, Instagram, et d’autres réseaux. « Aujourd’hui, Brut.Pub compte plus de 50 annonceurs, dont certains ont déjà réalisé plusieurs campagnes », indique Marianne Siproudhis, directrice générale de France Télévisions publicité. À noter que Brut. n’est rentable que depuis le Q4 2023.
Le chiffre d’affaires total du média a doublé, avec une prévision de croissance de +50% à +60% d’ici à la fin de 2024. Selon Guillaume Lacroix, cette expansion est soutenue par la capacité de Brut. à adapter les narratifs des marques au format social, permettant ainsi une meilleure adéquation avec les attentes des utilisateurs. Brut.Pub représente déjà 15% des revenus de Brut. et devrait rapidement atteindre un tiers du chiffre d’affaires global, selon une information des Échos.
En interne, l’équipe publicitaire de Brut. compte désormais 42 personnes, dédiées à l’optimisation des campagnes pour les annonceurs. Guillaume Lacroix, cofondateur de Brut., a souligné l’importance de la donnée pour le ciblage publicitaire en déclarant : « Il n’y aurait jamais eu Brut.Pub sans Brut.X, nous n’avions jamais fait de marketing, nous n’avions pas compris l’importance de la data pour trouver le bon contenu pour la bonne audience. » Cette utilisation intensive des données permet à Brut. d’aspirer les commentaires des réseaux sociaux et d’adapter son contenu en conséquence, améliorant ainsi son offre publicitaire.
Jusqu’à l’an dernier, le modèle économique de Brut. reposait principalement sur la publicité digitale et le brand content, la principale source de revenus du média. Avec l’introduction de Brut.Pub, le média a élargi son champ d’activités, intégrant un nouveau format publicitaire qui contribue déjà de manière significative à sa croissance. « Brut.Pub est parfaitement en accord avec les narratifs des marques », conclut Marianne Siproudhis.
