Le Canard enfin en ligne
Il aura fallu des décennies pour que le Canard Enchaîné décide sa mise en ligne. Préférant le format PDF, l’hebdomadaire satirique se déploie enfin dans une version complète en ligne.
Son embellie sur le web, (site et applications – archives et achats au numéro ou par abonnements) permet une vitrine, un référencement sur la toile et devrait permettre de gagner de nouveaux abonnés et rajeunir son lectorat. Les abonnés à la version en ligne du Canard enchaîné auront accès en ligne au journal, la veille de sa sortie en kiosque le mercredi.
Le « palmipède » a résisté aux sirènes du web, mais subit une baisse de ses ventes papier. Selon le Figaro, en 2023, il s’écoulait en moyenne par semaine à 249 864 exemplaires, en baisse de – 11,5 % sur un an. « C’est un investissement prudent de 350 000 euros, dans l’idée de faire grandir notre base de fidèles en ligne, aujourd’hui répartie entre 11 000 abonnés exclusivement numériques et plus de 10.000 qui sont à la fois abonnés print et digital », expliquait au quotidien Hervé Liffran, administrateur délégué des Éditions Maréchal-Le Canard Enchaîné.
Le Canard souhaite mettre un peu plus l’accent sur la couverture de l’actualité économique, et porter son intérêt sur les grands groupes. « Nous avons les coudées assez franches sur ce secteur-là, puisque nous ne dépendons pas des revenus publicitaires des marques », explique Erik Emptaz, directeur de la publication. Dans les prochains mois, il compte étoffer sa rédaction de trente-cinq journalistes (hors pigistes), avec des recrutements « plus jeunes et féminins », précisait le quotidien.
Le journal qui a 109 ans, appartient à ses propres salariés et ses bénéfices sont systématiquement mis en réserve pour assurer les investissements nécessaires à son développement et à la pérennité de son indépendance. Oui, le Canard enchaîné, a choisi de vivre uniquement de ses abonnements, et ce, depuis le début, afin de préserver cette indépendance éditoriale qui le caractérise.
On y parle essentiellement de politiques, et il s’en dégage bien souvent les signaux avant-coureurs de scandales politiques et économiques à venir.
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