Bain&Company dresse le bilan des sept dernières années de l’économie numérique et relève plusieurs raisons d’espérer
A l’occasion du Forum d’Avignon – qui a pour thème «Les raisons d’espérer : Imaginer et transmettre» – le cabinet de conseil en management Bain&Company présente les résultats de l’édition 2012 de son étude internationale sur l’économie numérique et les industries culturelles. 6 000 consommateurs de 15 ans et plus ont été interrogés en juin 2012, sur Internet, dans 8 pays : France, USA, Royaume-Uni, Allemagne, Russie, Brésil, Chine urbaine, Inde urbaine.
L’étude intitulée «Sept ans, l’âge de raison ? 2005-2012: les raisons d’espérer à l’ère numérique» dégage cinq tendances de fond :
– l’Abondance ou l’accès à une diversité infinie de contenus,
– la Personnalisation via la segmentation accrue des goûts exprimés,
– l’Agrégation avec l’émergence de puissants carrefours d’usage (Google, Facebook…),
– la Communauté et la prééminence des réseaux sociaux dans les usages médias en ligne,
– l’Engagement et l’implication croissante des publics dans le dialogue, la diffusion et la création.
L’étude décrit également les trajectoires des différentes industries culturelles. Dans le secteur de la musique, l’espoir d’une fragile convalescence renaît, avec le «croisement attendu entre ventes physiques et ventes dématérialisées dans les marchés les plus matures comme les USA». Le rythme d’adoption des tablettes et leur usage principalement vidéo en font rapidement le nouveau territoire à conquérir par l’écosystème audiovisuel. Les intentions d’achat de tablette à moins de 2 ans affichent des taux situés entre 31% et 66% selon les pays.
En revanche, la transition numérique du livre ne s’est vraiment enclenchée qu’aux USA et au Royaume-Uni. Dans ces pays, les taux d’équipement en liseuse numérique atteignent 21% et 24%, contre 4% en France.
L’émergence des mobiles, tablettes et réseaux sociaux comme plateformes de jeu vidéo a contribué à un élargissement de la base de joueurs et à un déplacement des usages vers le «casual gaming».
Après une première décennie numérique dominée par la distribution (opérateurs télécoms en tête), Bain&Company estime que c’est «aujourd’hui la revanche de l’agrégation». De nouveaux types de prescripteurs, tels que les moteurs de recherche et les communautés sociales en ligne ont démontré leur capacité à donner l’accès à des contenus ciblés à de larges audiences, de façon virale.
La croissance des pays émergents et la redistribution de la valeur au profit de l’agrégation de contenus sont, pour Bain&Company, autant de raisons d’espérer. L’émergence de la «terre du milieu», espace intermédiaire entre contenus de masse et contenus de niche pourrait faire de la diversité, de l’imagination et de la transmission, des moteurs essentiels de création de valeur dans les industries culturelles.
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