Alain Weill prend en main le destin de L’Express
«Les efforts portés sur L’Express depuis 2017 n’ont pas apporté les résultats escomptés à ce stade.», explique le groupe Altice. C’est pourquoi une nouvelle feuille de route pour un redressement a été présentée aux équipes et instances représentatives du personnel de L’Express avec un projet de transformation de l’organisation, une nouvelle ligne éditoriale du magazine et un retour à l’équilibre en 2020.
Dans ce cadre, Alain Weill a souhaité faire une entrée majoritaire au capital de L’Express à travers sa société News Participation. Alain Weill sera par ailleurs nommé Président de L’Express et Directeur de la publication pour intervenir au plus proche des équipes et du projet. Il conservera toutes ses fonctions au sein d’Altice France et Altice Europe.
Il dit «vouloir s’inspirer du redressement réussi de la radio RMC, qu’il avait rachetée il y a dix ans alors qu’elle était moribonde».
Altice restera au capital de L’Express afin de poursuivre les synergies avec les autres médias du groupe grâce à la mise en commun des outils, des équipes de développeurs, de diffusion et d’abonnement numérique.
Alain Weill sera accompagné dans ce projet par Clément Delpirou (qui conserve également son rôle et son titre de co-gérant chez Libération) ainsi que d’une direction de la rédaction et d’un comité éditorial qui seront nommés dans les prochains mois.
«L’hebdomadaire a perdu 10 millions d’euros l’an dernier, soit le quart de son chiffre d’affaires, et a vu ses ventes chuter de 40% en 4 ans, à environ 244 000 exemplaires en moyenne au 3e trimestre 2018 d’après l’ACPM. Mais ses ventes numériques commencent à décoller, avec 23 000 abonnés fin 2018.» a précisé Alain Weill à l’AFP.
Le nouveau positionnement de L’Express envisagé : revenir aux fondamentaux de la création de L’Express en 1953 dans un contexte où la France était bloquée et où le poujadisme naissait – L’Express était créé pour «dire aux français la vérité pour qu’ils obligent la société à se transformer».
L’objectif annoncé pour L’Express est de redevenir celui de «porter le débat pour que les Français transforment la France». La France a les atouts pour réussir, malgré un contexte compliqué (à l’intérieur une société fragmentée, à l’extérieur une France dans une économie mondialisée) : il faut prendre le temps de l’expliquer et de proposer des solutions.
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