Allemagne : une réforme de l’audiovisuel public au chausse-pied
L’Allemagne aussi souhaite réformer son audiovisuel public. Contrairement à l’Hexagone, l’audiovisuel public allemand est complexe. Ce dernier, bâti après-guerre, sur une régionalisation forte pour garantir l’indépendance des médias, peut être difficile à « démanteler ».
Face à la concurrence des plateformes et aux critiques d’extrêmes politiques, la réforme vise à restaurer la confiance des Allemands dans l’audiovisuel public envers ses 70 stations de radio et plus de 20 chaînes de télévision.
L’objectif de la réforme cherche, comme en France, à mutualiser les investissements numériques, supprimer les redondances et créer des structures de gouvernance pour une modernisation rapide d’ici à l’été 2025.
Réduction des stations et fusion d’Arte
Au vu du nombre de stations émettrices, la mise en application de la réforme devrait se faire au chausse-pied. L’État allemand souhaite d’ailleurs réduire le nom de stations de radio, en limitant à quatre par diffuseur régional. Le nombre pourrait varier en fonction de la densité de population.
La fusion de certaines chaînes thématiques est également évoquée, comme celle d’Arte avec 3Sat. L’État envisage également de regrouper des chaînes d’information.
Côté numérique, la création d’une plateforme numérique commune à deux grands groupes audiovisuels, ARD et ZDF est à l’étude, afin de s’adapter aux usages non-linéaires des jeunes.
Le projet ne prévoit pas de hausse de la redevance, mais ARD et ZDF estiment qu’une augmentation de 58 cents serait nécessaire dès janvier pour assurer la viabilité du secteur.
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