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Canal+ reste sur la TNT mais demande la possibilité d’en sortir

Canal+ reste sur la TNT mais demande la possibilité d’en sortir
Le groupe Canal+, qui était entendu jeudi par le régulateur de l’audiovisuel (Arcom) pour le renouvellement de son autorisation de diffusion sur la télévision numérique terrestre (TNT), a posé plusieurs conditions pour rester sur les ondes hertziennes comme en 2020.
 
«A l’exception des efforts sur la lutte contre le piratage, Canal attend toujours les preuves d’amour que nous appelions de nos vœux en 2020», a exposé Grégoire Castaing, directeur général adjoint de Canal+, devant les huit membres du collège de l’Arcom.
 
Celui-ci reprenait une formule prononcée deux ans plus tôt par Maxime Saada, patron du groupe, devant ce même régulateur.
 
En cause, d’après Canal+, le risque de se voir appliquer un taux de TVA de 20% contre 10% actuellement.
 
L’administration fiscale «nous explique que potentiellement (celui-ci) pourrait passer à 20% alors que le taux de TVA réduit était la condition de financement du cinéma français par Canal+», a déploré Maxime Saada, président du directoire du groupe, qui s’est engagé à investir plus de 600 millions d’euros sur trois ans dans le cinéma français et européen.
 
Une telle taxation pourrait avoir «des impacts colossaux sur Canal, mais également sur l’ensemble de l’écosystème” cinématographique et audiovisuel, a ajouté M. Castaing.
 
Comme en 2020, les dirigeants de Canal+ ont évoqué un marché français «difficile»«ultra concurrentiel»«en grande partie déficitaire» et sur lequel la TNT «n’offre pas beaucoup de perspectives encourageantes»entre coûts de diffusion élevés, limites technologiques et obligations liées à cette fréquence.
 
«Nous souhaitons un renouvellement de notre fréquence TNT, mais nous devons donc mettre quelques conditions», a déclaré M. Saada, sollicitant «une possibilité de réaction rapide en cas de changement contraint de notre modèle».
 
D’où la principale demande de Canal+ de pouvoir conserver «la possibilité de sortir de cette autorisation TNT moyennant un préavis raisonnable», a exposé Laetitia Ménasé, secrétaire générale du groupe.
 
Cette dernière a également appelé à modifier la convention du groupe, qui codifie ses obligations et engagements et dont l’Arcom veille à l’application.
 
Ont été demandées «davantage de souplesse» dans la répartition des plages en clair de la chaîne cryptée et la révision du nombre de sites de diffusion dans l’Hexagone.
 
Pour le reste, le groupe a formulé des demandes très diverses parmi lesquelles l’extension du cadre législatif de lutte contre le piratage des contenus sportifs au cinéma et à l’audiovisuel.

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