Comme annoncé hier, Vincent Bolloré, PDG du groupe Vivendi, s’est résolu après plusieurs mois de bras de fer avec Bruxelles à céder 100% du numéro deux français de l’édition, Editis, au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky.
Les « négociations exclusives » annoncées entre Vivendi et International Media Invest (IMI), filiale de la holding CMI de Daniel Kretinsky, sont l’ultime remède proposé aux autorités européennes de la concurrence, qui ont jusqu’au 23 mai pour approuver ou rejeter la prise de contrôle de Lagardère par Vivendi.
Le magnat tchèque a accéléré ces dernières années ses investissements dans les médias français via son groupe de presse CMI France (Elle, Marianne, Télé 7 Jours). Il est également co-actionnaire du journal Le Monde et possède plus de 5% du groupe audiovisuel TF1.
Je suis très heureux et fier de la possibilité de devenir l’actionnaire d’un fleuron de l’édition comme Editis
Daniel Kretinsky
« Je suis très heureux et fier de la possibilité de devenir l’actionnaire d’un fleuron de l’édition comme Editis si le processus arrive à son terme. J’ai conscience des responsabilités qu’une telle acquisition implique compte tenu de la qualité des maisons qui composent le groupe et de leur place dans l’histoire intellectuelle française », a réagi Daniel Kretinsky.
En cédant Editis, Vivendi peut ainsi s’emparer de son rival Hachette (groupe Lagardère), bien plus fort à l’international. Editis est le numéro deux français de l’édition. Avec 789 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, il est toutefois plus petit que Hachette Livres, filiale du groupe Lagardère qui réalise la majeure partie de son activité à l’étranger.
Vivendi avait racheté Editis en 2019 pour 829 millions d’euros. Il y a depuis investi plus de 300 millions d’euros.
(Avec AFP)
