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Des associations s’opposent à la « privatisation » de 60 millions de consommateurs

Des associations s’opposent à la « privatisation » de 60 millions de consommateurs
60 millions de consommateurs, né en 1970, est en difficulté économique.

Une dizaine d’associations de consommateurs ont annoncé mardi leur opposition à la « privatisation » du magazine 60 millions de consommateurs, édité par l’INC (Institut national de la consommation) et que le gouvernement souhaite mettre en vente.

« Le gouvernement décide de privatiser la revue 60 Millions de Consommateurs, bel exemple du service public », celui-ci « nécessitant une totale indépendance vis-à-vis des entreprises et des marques », attaquent les associations de défense des consommateurs dans un communiqué commun.
L’UFC-Que Choisir, association de consommateurs qui s’est dite intéressée par un rachat de 60 millions de consommateurs à condition de ne pas le faire « tout seul », ne fait pas partie des signataires.

Informer de manière impartiale

Les associations signataires sont : Adeic (Association de défense, d’éducation et d’information du consommateur), Afoc (Association Force ouvrière consommateurs), Indecosa-CGT (Association pour l’information et la défense des consommateurs salariés-CGT), CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), CGL (Confédération générale du logement), CNL (Confédération nationale du logement), CSF (Confédération syndicale des familles), Familles de France, l’association Léo Lagrange pour la défense des consommateurs et enfin l’Union laïque et citoyennes des consommateurs.
« Cette décision dangereuse et très aléatoire ne pourrait se réaliser sans une loi, difficile à faire adopter dans la situation politique chaotique de la période actuelle », poursuivent-elles, mais elles s’y opposent en tout cas « totalement ».
« Pour défendre les consommateurs et leurs organisations, pour informer de manière impartiale, pour développer ce bel établissement public de l’INC, nous refusons cette privatisation improvisée », disent-elles encore.

Le cabinet de la secrétaire d’État à la consommation Laurence Garnier avait indiqué mi-novembre vouloir « engager » des « démarches en vue de trouver un repreneur pour le magazine » 60 millions de consommateurs, né en 1970, mais en difficulté économique.

Les représentants des 54 salariés de l’Institut national de la consommation (INC), qui édite le magazine, avaient fait part de leur « sidération », évoquant une décision « désastreuse, car elle affaiblira considérablement l’information experte indépendante au service des consommateurs ».
L’UFC-Que Choisir avait dit quelques jours plus tard au magazine Challenges avoir « fait à plusieurs reprises des propositions pour être l’opérateur économique d’une nouvelle structure ad hoc » susceptible de reprendre le magazine, à condition de ne « pas être tout seul ».

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