Désinformation : l’UE met la pression sur Meta avant les élections européennes
A l’approche des élections européennes, la Commission européenne a ouvert une enquête contre Facebook et Instagram (Meta), soupçonnés de ne pas respecter leurs obligations en matière de lutte contre la désinformation.
« Cette Commission a mis en place des outils pour protéger les citoyens européens de la désinformation et de la manipulation par des pays tiers », a souligné la présidente Ursula von der Leyen. « Si nous soupçonnons une violation des règles, nous agissons. C’est toujours vrai, mais particulièrement en période d’élections. »
Quatre griefs
Bruxelles a listé quatre principaux griefs. Le premier concerne une modération « insuffisante » des publicités par Meta. La Commission épingle la diffusion d’un grand nombre d’annonces « qui présentent un risque pour les processus électoraux », évoquant des « campagnes publicitaires liées à une manipulation d’information de l’étranger ».
L’exécutif bruxellois critique aussi le fait que Meta diminue la visibilité de contenus politiques dans les systèmes de recommandations d’Instagram et Facebook, une pratique contraire aux obligations de transparence du DSA.
La Commission soupçonne par ailleurs le mécanisme mis en place par Meta pour permettre aux utilisateurs de signaler des contenus illégaux de ne pas respecter la réglementation. Il ne serait pas suffisamment facile d’accès et d’utilisation.
Enfin, Bruxelles reproche à Meta son projet de supprimer CrowdTangle, un outil considéré comme essentiel pour repérer la désinformation sur Facebook et Instagram, sans solution adéquate de remplacement.
La Commission demande désormais à Meta de l’informer sur « les mesures correctives » prises pour assurer un contrôle public des contenus diffusés, sous peine de possibles sanctions.
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