Droits TV de L2 : beIN Sports n’a pas réglé son 1er versement
La chaîne beIN Sports, co-diffuseur de la Ligue 2, n’a pas réglé son premier versement pour la saison 2021-2022, attendu le 1er juillet par la Ligue de football professionnel (LFP), a-t-on appris hier de source proche du dossier, confirmant une information du quotidien L’Équipe.
Quelque 7,5 millions d’euros étaient attendus par la Ligue au 1er juillet, à trois semaines de la reprise de la deuxième division (le 24 juillet), dont deux matches par semaine sont censés être diffusés par le groupe qatari en échange de 30 millions d’euros par an jusqu’en 2024.
Mais la décision du football français de confier 80% de la Ligue 1 et la Ligue 2 au géant du e-commerce Amazon, début juin, a perturbé le marché, froissant le diffuseur historique Canal+ et son allié beIN Sports.
Si la chaîne cryptée, toujours détentrice de deux matches de L1 par semaine selon le contrat postérieur à l’appel d’offres de 2018, avait immédiatement rétorqué par voie de communiqué qu’elle comptait «se retirer» de la diffusion de la Ligue 1, la chaîne qatarie n’avait pas exprimé publiquement sa position sur le dossier.
Avec cette échéance non réglée pour le moment, beIN Sports semble adopter une position proche de Canal+, son allié dans cet épineux dossier, alors que l’échéance pour le premier paiement des droits TV de la saison de Ligue 1 est fixée au 5 août. Un rendez-vous que la filiale de Vivendi pourrait aussi refuser d’honorer, ce qui placerait la LFP sans diffuseur pour 20% de ses matches.
Canal+ et beIN doivent respectivement payer 330 et 30 millions d’euros annuels pour diffuser deux matches de L1 et L2 par journée, contre 250M€ (L1) et 9M€ (L2) pour Amazon pour les huit rencontres restantes des deux divisions.
Début juin, Amazon a récupéré les droits laissés vacants par le diffuseur sino-espagnol défaillant Mediapro, qui avait promis plus de 800M€ annuels au foot français avant de se désister, poussant la LFP à lancer dans l’urgence un nouvel appel d’offres.
Canal+ avait alors souhaité que son lot de matches, qu’elle juge «surévalué», soit lui aussi remis en jeu, mais le tribunal de commerce de Paris puis l’Autorité de la concurrence l’avaient débouté de ses demandes.
(Avec AFP)
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