Ernst & Young analyse la maîtrise du temps et de la valeur par les industries créatives et les médias
Le cabinet de conseil et d’audit Ernst&Young publie une étude intitulée «Orchestrer le temps / Quelle maîtrise du temps et de la valeur par les industries créatives et les médias». Elle est présentée à l’occasion du Forum d’Avignon 2012, dont l’objectif est d’approfondir et de valoriser les liens entre la culture et l’économie.
Ernst&Young étudie l’accélération du «tempo» qui revêt une «importance capitale sur toutes la chaîne des industries de la création», en influençant le processus créatif agissant à court comme à long terme sur le développement, la distribution et la consommation du contenu.
Les entreprises du secteur Médias doivent trouver un «équilibre entre, d’un côté l’appétit vorace du consommateur (appelé «Homo Conexus») pour des contenus nouveaux, disponibles en quantités toujours croissantes, là où il le veut et quand il le veut, et, de l’autre, la création d’un contenu pérenne et transmissible».
A titre d’illustration, pour porter le nombre d’utilisateurs dans le monde de 500 millions à 1 milliard, il a fallu 2 ans pour les médias sociaux et 3 ans pour les smartphones, versus 4 ans pour Internet, 6 ans pour les ordinateurs portables et 9 ans pour la TV payante. Autre exemple d’accélération, la chronologie des médias est raccourcie : aux USA, le délai entre le lancement d’un film de cinéma en salle et sa sortie en DVD a chuté de 25% depuis 2000.
Au cours des 5 années à venir, 55% des entreprises (du secteur Médias) interrogées dans 6 pays (USA, France, Allemagne, Royaume-Uni, Chine, Inde) prévoient de lancer de nouveaux services qui n’existent pas encore. En France, cette proportion est de 66%.
Pour maîtriser la vitesse, Ernst&Young identifie quatre clefs pour créer de la valeur durable :
– Faire évoluer le lien avec le consommateur en passant d’un rapport «transactionnel» à une relation d’«engagement».
– Gérer la «panique» en utilisant le pouvoir des données, en ré-agissant en temps réel, en innovant et expérimentant dans des situations maîtrisées.
– La «contre-attaque du patrimoine» : les consommateurs restent attachés aux acteurs traditionnels et les décideurs politiques peuvent protéger l’héritage.
– Le meilleur contenu au meilleur moment pour le consommateur : les produits culturels doivent créer le bien-être à des moments particuliers de la journée ou de la semaine et représenter une «activité réelle s’intégrant dans un emploi du temps réel» et chargé.
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