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Feu vert de l’Autorité de la concurrence pour le rachat de Prisma Media par Vivendi

Feu vert de l’Autorité de la concurrence pour le rachat de Prisma Media par Vivendi
Le 24 mars 2021, le groupe Vivendi a notifié à l’Autorité de la concurrence l’acquisition du contrôle exclusif du groupe de presse Prisma Media. Au terme de son examen, l’Autorité a pu écarter tout problème de concurrence et autoriser l’opération sans condition.
Sur les différents marchés concernés par l’opération, l’Autorité a écarté tout problème de concurrence. Dans son examen, l’Autorité de la concurrence a pris en compte les parts de marché respectives des parties, l’organisation des marchés concernés, la pression concurrentielle exercée par les concurrents et le contre-pouvoir de certains clients, en particulier dans le secteur du numérique et de la publicité. Elle a ensuite analysé les risques d’effets verticaux de l’opération,- liés à la présence de l’acquéreur et de la cible à différents niveaux de la chaîne de valeur -, principalement sur les marchés de la publicité, où le groupe Vivendi offre des services (via Havas) et le groupe Prisma Media est client. Tout risque de cette nature lié à l’opération a été écarté, dans la mesure où la nouvelle entité ne détiendra des positions importantes que sur un petit nombre de marchés de la publicité dans la presse magazine, sans pour autant constituer un débouché indispensable pour les annonceurs.
Sur les offres publicitaires à destination des annonceurs, tout risque concurrentiel a été écarté, en raison notamment du pouvoir de négociation des annonceurs (notamment sur la publicité hors-ligne) et de l’existence d’autres acteurs intégrés (TF1, M6, NRJ Group, etc.).
Sur les offres couplées TV/presse à destination des consommateurs, l’Autorité a également écarté tout risque pour la concurrence résultant d’offres couplant les chaînes payantes éditées par Canal Plus et les titres de presse magazine de Prisma Media. Elle a notamment observé que, lorsque de telles offres couplées étaient mises en œuvre, le service de presse magazine rattaché à l’offre de télévision payante n’était qu’un élément très accessoire d’attractivité pour cette dernière.
Sur les kiosques numériques, l’Autorité a enfin considéré que l’opération n’était pas de nature à remettre en cause l’activité des kiosques numériques. Elle a notamment observé que ces kiosques numériques (Cafeyn, ePresse…), qui restent, à ce jour, une voie de diffusion marginale sur le marché du lectorat, pourraient continuer à proposer des offres attractives, même dans l’hypothèse où la diffusion des titres de Prisma Media ne leur serait plus possible.
En dernier lieu, l’Autorité a examiné l’éventuel effet anticoncurrentiel qui résulterait de la possibilité, pour la nouvelle entité, de proposer une offre unique intégrant une large gamme de produits culturels (jeux vidéo, musique, journaux, télévision). Elle a considéré qu’une telle offre, qui ne serait enrichie que d’un volet presse magazine grâce à l’opération, n’était dans tous les cas pas de nature à poser de problème de concurrence, en raison de son intérêt limité pour les demandeurs de chacun de ces produits, par rapport à d’autres offres plus complètes et abordables, dans la musique ou la presse magazine notamment.

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