Jean-Pierre Elkabbach est décédé à 86 ans
Le journaliste politique Jean-Pierre Elkabbach est décédé à l’âge de 86 ans, ont annoncé mardi ses anciens employeurs, le groupe Canal+ et Europe 1, dont il fut une figure durant de longue années.
« Jean-Pierre n’est plus. Ma tristesse est infinie. Je perds un ami. La France, un journaliste brillant. Canalplusgroupe est triste ce soir. Je m’associe à la peine immense de sa famille, de ses proches, et de ceux qui ont un jour eu le bonheur de croiser sa route, à CNews, qu’il a contribué à créer, comme ailleurs », a indiqué sur X (ex-Twitter) le directeur général du groupe Canal+, Gérald Brice-Viret.
Jean-Pierre n’est plus.
Ma tristesse est infinie.
Je perds un ami.
La France, un journaliste brillant. @canalplusgroupe est triste ce soir.
Je m’associe à la peine immense de sa famille, de ses proches, et de ceux qui ont un jour eu le bonheur de croiser sa route, à @CNEWS,… pic.twitter.com/OPzXDuhDLE— Gérald-Brice Viret 🇫🇷 (@gbviret) October 3, 2023
Ce professionnel infatigable, qui a aussi été patron de radio et de télévision, a parfois été brocardé pour ses amitiés politiques supposées – de Valéry Giscard d’Estaing à Nicolas Sarkozy puis François Hollande.
Né le 29 septembre 1937, Jean-Pierre Elkabbach a étudié à l’Institut d’études politiques de Paris, il commence sa carrière comme correspondant de la RTF à Oran, sa ville natale, avant d’être nommé à Paris en 1961.
Il a interviewé tous les grands de ce monde: Arafat, Gorbatchev, Mandela, Castro, Bill Clinton, George Bush, Vladimir Poutine…
L’un de ses invités les plus inoubliables fut sans doute le secrétaire général du PCF Georges Marchais qui le rabroua lors d’une interview sur Antenne 2 en 1980. La célèbre formule, « Taisez-vous Elkabbach ! », n’a en fait jamais été prononcée par Marchais, mais imaginée par des humoristes caricaturant le débat.
Sa longévité à l’antenne avait fini par lasser une partie du public et avait conduit à son éviction en 2017 d’Europe 1.
Cinq ans plus tard, il y avait cependant fait son grand retour pour mener les entretiens matinaux du week-end, sur fond de rapprochement houleux entre la radio et CNews, la chaîne d’info très droitière contrôlée par Vincent Bolloré.
Proche de Vincent Bolloré, dont il avait été nommé conseiller en 2017, Jean-Pierre Elkabbach était aussi monté au créneau pour défendre CNews, attaquée notamment pour avoir offert une tribune au polémiste et candidat d’extrême droite à la présidentielle, Eric Zemmour. Elle « donne la parole à tous », avait-il dit.
(avec AFP)
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