La semaine dernière, Warner Bros Discovery annonçait l’arrivée de sa plateforme de streaming Max en Europe, dévoilant une incertitude sur la date d’arrivée en France. Clément Schwebig, président de Warner Bros Discovery pour la France, l’Europe de l’Ouest et l’Afrique, a dévoilé les contours de ce lancement dans l’Hexagone lors d’un échange organisé par l’association des journalistes médias (AJM).
Une ouverture au plus grand nombre
Max souhaite ouvrir la porte en grand au marché français en activant « le plus de partenaires possible, le plus tôt possible », martèle Clément Schwebig. La plateforme n’aura donc pas de distributeur exclusif lors de son arrivée « fin juin, début juillet », indique le CEO. Deux manières de distribuer s’offrent donc à Warner Bros Discovery : en direct auprès des curieux ou sous forme de partenariats avec les plateformes distributrices sur le marché français et les FAI.
Avec un objectif mondial d’abonnements de 130 millions (actuellement 98 millions), Max a déjà entamé le conventionnement de ses chaînes TV auprès de l’Arcom, puisque la plateforme diffusera également des chaînes TV linéaires, comme Eurosport. Une aubaine pour la diffusion des Jeux olympiques (les jeux paralympiques ne seront pas diffusés). Les Jeux seront inclus dans les offres d’abonnements sans contrepartie. Pour le reste des diffusions sportives, il faudra s’acquitter d’un supplément mensuel. Pour le moment, Warner Bros Discovery reste ouvert aux partages des comptes entre utilisateurs.
Tarifs des offres et publicité
À la question de la tarification des offres, basic avec publicité, standard et premium, Clément Schwebig s’est montré plus évasif : « Les tarifs pratiqués seront dans la moyenne de ceux du marché ». Si la plateforme n’est présente que sur 50% des marchés sur lesquels se trouve Netflix, elle mise pour son lancement sur la notoriété de ses programmes, dont une partie sera produite exclusivement pour le marché français, parallèlement à sa stratégie d’acquisition : « Nous croyons beaucoup à l’ancrage local des contenus diffusés ». Concernant le Pass Warner disponible chez son concurrent Prime Video, « une transition est en cours », indique le CEO.
Si un appel d’offres est en cours afin de sélectionner une agence média pour la communication autour du lancement, Warner Bros Discovery finalise son partenariat avec une régie externe dédiée à son offre basic avec publicité. Actuellement, le groupe travaille avec Canal+ Brand Solutions et FranceTV Publicité. À la question du CPM, ce dernier devrait être plus faible que celui de Netflix (49€), « le CPM de Netflix me semble très élevé, nous devrions être moins chers », s’est étonné Clément Schwebig, et d’ajouter ; « Nous n’aurons pas beaucoup de pub au début, cela va évoluer adscale car nous ne connaissons pas le nombre d’abonnés que nous aurons le jour-J ».
