J’ai découvert avec surprise l’intérêt du Bureau de la Radio pour «la perception de la publicité à Radio France». L’enquête commandée à l’Ifop, qui traduit certainement une inquiétude liée à l’évolution de notre Cahier des Charges, ne révèle rien de nouveau par rapport à la connaissance de notre auditoire et apparaît sans lien direct avec cette réflexion d’ouverture.
En effet, l’objectif de Radio France, dans le cadre de cet élargissement, est bien de gagner en diversité d’annonceurs et non de développer le volume publicitaire de ses antennes. Ce qui s’inscrit parfaitement dans l’arbitrage du ministère de la Culture et de la Communication de ne pas augmenter le volume de publicité diffusée sur les antennes de Radio France en rappelant son attachement à la singularité de Radio France, qui en fait un symbole du service public.
Notre signature régie «l’espace préservé» met en lumière toute l’importance que nous accordons au faible encombrement publicitaire et qui, au-delà de l’argument qualitatif à destination des annonceurs, traduit bien notre volonté de préserver le confort d’écoute des auditeurs qui citent d’ailleurs, pour 83% des sondés par l’Ifop, le faible encombrement de la station en publicité comme motivation d’écoute.
La question aurait pu être globalisée au média radio dans son ensemble. Il me semble, quelle que soit l’antenne, que l’auditeur radio est «peu favorable à la publicité». En ce domaine, il est vrai qu’il est plus confortable d’écouter les antennes du Service Public de la radio, dont le volume de publicité est bien en deçà des 30 minutes moyennes par jour et par station que lui autorise son Cahier des charges, quand nos principaux concurrents généralistes ont diffusé en moyenne plus de 2 heures de publicité par jour en 2014.
Par ailleurs, et j’en remercie mes confrères, cette étude vient conforter nos arguments sur la valeur de nos contenus. Elle met en avant la qualité des antennes de Radio France à travers la qualité de nos programmes, animateurs et journalistes ainsi que la qualité de nos informations.
Sur les fondamentaux de nos métiers de régie, il est important que nous défendions la bonne santé du média radio. Aujourd’hui, 1 Français sur 4 (âgé de plus de 13 ans) écoute chaque jour les antennes de Radio France. Notre position dans le paysage radiophonique est un atout pour l’offre publicitaire du média radio, elle doit lui permettre de rester forte et attractive.
Pascal Girodias, Directeur de Radio France Publicité
