La RNT pourrait être compromise avec la décision du gouvernement de désengager Radio France et RFI du projet
Le gouvernement a officialisé hier sa décision de ne pas demander au CSA d'attribuer de fréquences en radio numérique terrestre (RNT) pour la diffusion de Radio France et Radio France Internationale (RFI) sur les zones de Paris, Nice et Marseille (voir archive). «Le lancement à grande échelle de la RNT engendrerait des surcoûts significatifs pour les radios publiques, liés à la nécessité devant laquelle elles se trouveraient de diffuser à la fois en modulation de fréquences et en numérique», explique le ministère de la Culture et de la Communication dans un communiqué. Les pouvoirs publics invoquent aussi «un environnement économique et technologique très incertain, sans que les expériences conduites dans d’autres pays européens permettent de lever ces incertitudes». Le gouvernement se réserve toutefois «la possibilité d'un engagement futur de ces deux sociétés nationales de programme en fonction des résultats des travaux initiés sur le sujet».
Pour résoudre la fracture numérique qui fait que «environ un tiers des Français reçoit moins d'une dizaine de services de radio en bande FM» quand on en reçoit plus de 50 à Paris, le gouvernement a souhaité que «toutes les pistes soient étudiées». Dans cet esprit, il pilotera en lien avec le CSA une étude sur les usages de la réception de la radio des Français situés en zones rurales et recevant moins d’une dizaine de stations FM. Cette étude a vocation à «éclairer la réflexion» sur les complémentarités à rechercher entre les différents modes de réception (RNT, radio hybride par voie satellite et terrestre, radio sur Internet…).
À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous