Le groupe Disney a publié jeudi des résultats supérieurs aux attentes pour son quatrième trimestre comptable (de fin juin à fin septembre), tirés par le succès des films « Deadpool & Wolverine » et « Vice-Versa 2 ».
Le bénéfice net ressort en baisse de 19% à 564 millions de dollars, amputé par des provisions pour dépréciations et une charge fiscale supérieure, selon un communiqué. Mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, indicateur de référence pour Wall Street, il s’affiche à 1,14 dollar, au-dessus des 1,10 dollar attendus par les analystes.
« Deadpool & Wolverine » et « Vice-Versa 2 »
Sur le plan des revenus, The Walt Disney Company, de son nom complet, a bénéficié des sorties des films « Deadpool & Wolverine » et « Vice-Versa 2 », qui ont rapporté, au total, trois milliards de dollars au box-office mondial. De ce fait, l’activité ventes de contenu et licences, dans laquelle est logée le cinéma, a vu ses revenus bondir de 39% sur un an.
Au total, le chiffre d’affaires atteint 22,6 milliards de dollars, en progression de 6% et également supérieur aux attentes. Autre moteur de croissance du groupe de Burbank (Californie), la vidéo en ligne, qui a vu son chiffre d’affaires s’accroître de 15% sur un an.
Disney+ est rentable
Disney a gagné 4,4 millions d’abonnés en net à sa plateforme Disney+ par rapport à la fin du trimestre précédent, et revendique désormais 122,7 millions de comptes. La progression a été plus marquée à l’international (+5%) qu’en Amérique du Nord (+2%). Longtemps déficitaire, l’activité de streaming est désormais rentable.
Au quatrième trimestre, le revenu par abonné a légèrement progressé (+1%), grâce principalement à des hausses de tarifs à l’international et à la publicité.
Les investisseurs ont bien réagi à cette publication. Dans les échanges électroniques préalables à l’ouverture de la Bourse de New York, le titre prenait plus de 9%.
Pour son exercice comptable 2025, qui a démarré fin septembre, Disney voit la rentabilité de son service de vidéo par abonnement s’améliorer encore, pour se hisser à 10% de marge opérationnelle sur l’exercice 2026.
Toujours dans le streaming, le géant du divertissement devrait aussi tirer partie de son repositionnement en Inde, où il a créé une société commune avec le conglomérat Reliance.
Après des années à batailler sur un marché à la rentabilité très faible, Disney a préféré verser ses actifs indiens à cette société commune dont il ne sera qu’actionnaire minoritaire (36,8%). Ombre au tableau dans la vidéo en ligne, le groupe américain prévoit une légère baisse du nombre d’abonnés à Disney+ en 2025.
Bob Iger aux commandes
Depuis le retour aux commandes de Bob Iger, en novembre 2022, l’emblématique patron a fait de la rentabilité une priorité. Pour ce faire, il a notamment réduit les dépenses de contenu et favorisé des hausses de tarifs.
En 2025, l’entreprise californienne table sur une hausse de son bénéfice par action hors éléments exceptionnels comprise entre 5 et 10%, et voit une progression à deux chiffres en 2026 et 2027.
Sur le quatrième trimestre comptable 2024, cinéma et streaming ont compensé les performances mitigées des deux autres divisions, à savoir le sport télévisé, d’un côté, et les parcs et croisières de l’autre.
Disney a perdu des abonnés à ses chaînes sportives (ESPN) au cours de la période, tout en voyant le coût des droits de diffusion augmenter.
Pour les parcs et croisières, le groupe a vu la fréquentation baisser à l’international et ses charges progresser, du fait de l’inflation et de nouvelles offres.
