Le CSA publie une étude économétrique qui calcule les effets de la consommation de la vidéo en ligne sur la TV chez les jeunes
L’étude économétrique du Conseil supérieur de l’audiovisuel vise à mieux comprendre la consommation des contenus vidéo sur internet et à apprécier son éventuel effet sur la consommation de télévision, en particulier des jeunes publics, plus gros consommateurs de contenus vidéo sur internet.
Ses principaux enseignements indiquent que :
– L’accès aux contenus vidéo sur internet pèse à la baisse sur la consommation de télévision. Entre 2012 et 2016, chaque hausse d’1 million du nombre d’abonnements à une offre internet fixe ou mobile, qui permettent d’accéder aux contenus en ligne, a conduit à une baisse de la durée d’écoute de la télévision (DEI) de l’ordre de 4 minutes en moyenne pour les 4-14 ans, soit une baisse de 20 minutes sur la période.
– Les temps forts de la consommation de contenus vidéo sur internet par les jeunes publics se concentrent l’après-midi et en fin de soirée. Ces tranches horaires ne sont pas les temps forts de la consommation de télévision, qui correspondent aux moments où ils ne sont pas à l’école (le midi, la fin d’après-midi et la soirée). Le rôle important joué par le smartphone dans l’accès aux contenus vidéo sur internet pourrait expliquer ces usages, en particulier pendant les temps de pause au cours de la journée.
– La consommation de contenus vidéo sur internet pèse à la baisse à la fois sur la consommation de la télévision et sur d’autres activités (activité sportive, temps de sommeil, etc.). Le genre des contenus vidéo disponibles sur internet ou encore leur durée peuvent influer sur leur moment de consommation. A titre d’exemple, les horaires de classe (10h30-16h30) représentent 40% de la consommation des vidéos de musique, contre moins de 30% pour les vidéos de streaming de jeux vidéo, probablement du fait de leur longueur plus importante.
De manière schématique, il pourrait exister deux profils de consommation de contenus vidéo sur internet :
– Un profil de consommation «substituable» à la consommation de télévision, qui épouserait la courbe d’audience de la télévision au cours de la journée et contribuerait à la baisse de sa consommation.
– Un profil de consommation «complémentaire» à la consommation de télévision, qui se ferait à des moments de la journée différents, typiquement l’après-midi. Il ne pèserait pas sur la consommation de télévision et aurait pour origine une autre activité (exemple : pratique sportive, discussion entre amis, temps de sommeil, etc.).
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