Le CSA relève des progrès dans la présence des femmes dans les médias audiovisuels notamment à la radio
Les femmes ont été globalement mieux représentées l’an dernier à la télévision et à la radio, que ce soit en tant qu’invitées politiques ou qu’expertes, grâce à une mobilisation générale des diffuseurs, souligne le CSA dans un rapport publié jeudi. La présence de femmes dans les médias audiovisuels, qui avait marqué un recul en 2018, a rebondi de 2 points en 2019, à 41%.
Et si les hommes restent largement majoritaires à l’écran, la barre des 40% a été franchie pour la première fois depuis 2016.
Et si les hommes restent largement majoritaires à l’écran, la barre des 40% a été franchie pour la première fois depuis 2016.
«Après la baisse constatée en 2018, le CSA relève avec satisfaction que les responsables des médias concernés, et notamment ceux des radios, se sont mobilisés afin d’engager une dynamique favorable à une meilleure exposition des femmes sur leurs antennes», se félicite le régulateur.
Les principales catégories sont presque toutes en hausse, en particulier le taux d’invitées politiques qui grimpe de 6 points, à 33%. En outre, 38% d’expertes ont été recensées (+1 point), et pour la première fois, la parité est atteinte dans une catégorie, celle des présentateurs (+3 points à 50%).
Si elles sont plus présentes à l’écran et sur les ondes, les femmes ont des temps de parole plus réduits que les hommes: elles représentent 41% des invités des matinales radio (+2 points), mais seulement 32% des temps de parole.
Le CSA a également salué dans son rapport la «forte implication» des télévisions et radio dans la diffusion de programmes visant à lutter contre les violences faites aux femmes.
Parmi ses préconisations, le régulateur suggère aux diffuseurs, au-delà du nombre de femmes qui s’expriment et à leur temps de parole, de veiller à ce qu’elles puissent s’exprimer sans qu’on leur coupe la parole.
Même les émissions de téléréalité dites «d’enfermement» (à la «Loft story»), souvent pointées du doigt par le passé, font des efforts: le CSA rapporte avoir visionné une centaine d’heures d’émissions comme «Les Marseillais» sur W9, «Les Anges» de NRJ 12, ou «La villa des cœurs brisés» (TFX).
Et il a relevé que «les propos stéréotypés ou les situations dévalorisantes à l’égard des femmes étaient moins systématiques» que les années précédentes, un constat qu’il estime «corroboré» par une baisse des plaintes de téléspectateurs.
Une position plus nuancée que celle du Haut conseil à l’égalité, qui avait dénoncé, dans un rapport publié en début de semaine, les images trop souvent caricaturales véhiculées par ces programmes (voir archive).
(Avec AFP)
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