Le futur de l’alimentation identifié en 4 tendances par BETC
Prenant acte de la place croissante de la nourriture dans nos vies, et dans un climat de défiance vis-à-vis des industriels agroalimentaires, BETC a interrogé 11 976 hommes et femmes âgés de 18 ans et plus, dans 37 pays en février dernier, au sujet du futur de l’alimentation.
Les réponses des « prosumers » (influenceurs dont le comportement actuel sera vraisemblablement imité par les consommateurs traditionnels d’ici 6 à 18 mois, selon l’agence).
Principales conclusions de l’étude :
1. Mon corps, mon mode de vie, ma planète
Dans le monde entier, l’agence constate une augmentation considérable de la responsabilité des choix : 90 % des prosumers pensent qu’il leur appartient de choisir soigneusement ce qu’ils mangent pour éviter les maladies avec 3 conséquences :
1) La vérification : les gens deviennent des « vérificateurs », qui recherchent activement des informations sur leur alimentation et les entreprises produisant les marques qu’ils achètent,
2) Le changement : les gens s’efforcent de changer leur mode de vie pour éliminer les mauvais aliments et adopter une nourriture saine et, enfin,
3) Le vote : ils expriment leurs préférences en choisissant d’acheter les marques alimentaires qui correspondent le mieux à leur désir d’une consommation plus saine et réfléchie.
2. Après le bio, le mouvement locavore
Si l’alimentation biologique a longtemps été la tendance « cool », la mode est désormais au local. Le mouvement locavore a pris le dessus chez les consommateurs soucieux de l’environnement parce qu’il offre trois éléments stratégiques par rapport aux produits biologiques : la confiance, l’accessibilité et le lien affectif/humain. Consommer local, c’est avant tout respecter le rythme de la nature : 55% des prosumers mondiaux s’efforcent d’éviter les produits hors‐saison. Par ailleurs, ce type de consommation associe qualité et économie locale : 72% des prosumers sont d’accord pour payer plus cher des produits alimentaires cultivés/fabriqués localement. Dernier point, et non des moindres, le fait de consommer des produits locaux remet le contact et le lien affectif au goût du jour : 60% des prosumers préfèrent s’approvisionner chez un producteur local plutôt que dans un supermarché.
3. Le naturel, par des gens vrais
78% des prosumers pensent que leur corps idéal est celui que la nature leur a donné et ils essaient de le préserver au maximum par des moyens naturels. Qu’il s’agisse d’un producteur local ou d’un chef célèbre, connaître la personne qui a préparé votre nourriture est la quintessence du naturel.
4. Le jeu social de l’alimentation est lancé
63% des prosumers se considèrent comme des « foodies» (52% des Millenials, contre 34% des baby-boomers). La publication sur Instagram de photos accompagnées d’un hashtag du type #foodporn ou #foodgasm est le signe de cette explosion de l’obsession alimentaire. Qui plus est, 58% des prosumers affirment que la nourriture peut être aussi agréable que le sexe et, encore plus fort, 46% des femmes, contre 26% des hommes, lui préfèreraient un excellent dîner au restaurant. L’agence a identifié trois thèmes associant plaisir et nourriture :
1) Le partage : la nourriture a longtemps été liée au partage et aujourd’hui, la table à manger fait son grand retour, qu’il s’agisse de partager son repas avec de la famille, des amis ou même de parfaits étrangers,
2) L’expérience : cet attrait pour la nourriture est en partie dû à ses possibilités infinies d’expérimentation et d’expériences nouvelles. 69% des prosumers se disent plus aventureux qu’avant dans leur alimentation et 79% aiment essayer des produits « exotiques »,
3) Le temps : dans toutes les cultures, on aime prendre son temps pour profiter d’un repas. Les gens du monde entier veulent savourer ce moment, non seulement pour son côté récréatif, mais également pour des raisons de santé : 89% pensent qu’il est indispensable de prendre son temps pour manger afin de préserver sa santé. Et lorsqu’ils ne peuvent pas le faire eux-‐mêmes, ils admirent ceux qui en ont la possibilité : 85% des prosumers louent les cultures où la pause déjeuner est suffisamment longue pour permettre de manger un bon repas, en bonne compagnie.
À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous