A l’occasion de la présentation des programmes de la rentrée, le groupe M6 a rappelé l’importance du linéaire tout en annonçant une accélération des investissements dans les contenus diffusés sur sa plateforme 6Play.
« La TV linéaire existe toujours. C’est toujours important de rassembler. Mais nous accélérons les investissements sur les contenus du groupe diffusés sur 6Play ». En donnant le coup d’envoi de la saison, lors de la conférence de rentrée dans l’auditorium du groupe M6, Nicolas de Tavernost veut faire feu de tout bois dans un environnement concurrentiel où les plateformes de streaming gagnent du terrain sur les chaînes de télé.
Sur ce point, il a souhaité que le législateur face en sorte « que les chaînes privées ne soient pas défavorisées par rapport aux chaînes publiques et aux acteurs internationaux. »
Axes de différenciation
Pour lui, « la concurrence doit être loyale et régulée » en rappelant que la nouvelle chronologie des médias s’était faite « au détriment des télévisions en clair » tout comme les restrictions sur le marché publicitaire qui sont « plus importantes pour les TV commerciales que pour les plateformes ». « On prend de front cette nouvelle concurrence sur nos cibles jeunes. Mais on se différencie avec la famille que seule la télévision a la force de rassembler autour de programmes » a avoué Guillaume Charles, directeur des programmes du groupe.
Pour Frédéric de Vincelles, directeur des programmes en charge des plateformes et du sport, « le streaming est au cœur de la stratégie des chaînes linéaires du groupe M6. L’intégralité des programmes doit être ‘streamable´. Ce sera le cas du cinéma puisque nous souhaitons acquérir les droits de diffusion en catch-up ». La plateforme 6Play réunit 17 millions d’utilisateurs mensuels avec une consommation de 59 minutes par jour « soit la plus forte de toutes les plateformes ».
Il a rappelé le succès des programmes maison comme Pékin Express qui réalise « 30% de son audience en streaming contre 20% il y a un an ! ».
Retour des marques fortes
Comme TF1, c’est donc sur les programmes de flux, les grands événements, notamment le sport et les fictions que M6 place cette nouvelle saison.
Le groupe co-diffusera la Coupe du monde de rugby avec TF1 et France Télévisions. Le magazine 100%Rugby sera présenté par la journaliste Clémentine Sarlat fraichement recrutée.Le Mondial féminin de football en Australie et Nouvelle-Zélande rythmera l’été dans le cadre d’une co-diffusion avec France Télévisions. « Nous étudions l’acquisition d’autres droits sportifs » a révélé Frédéric de Vincelles, en charge de ces sujets au sein du groupe. Ainsi, M6 réalise un joli coup en devenant le diffuseur en clair de la NFL (championnat de football américain), en co-diffusion avec BeIN sports, tout en profitant à plein de la complémentarité du linéaire et du streaming. Les matchs seront accessibles sur la plateforme 6Play, les play-offs sur W9 et la finale du Super Bowl sur M6 en février prochain.
Le documentaire aura également une plus grande place cette saison avec « des sujets pas faciles mais dans notre rôle de chaîne citoyenne » a souligné Guillaumes Charles. « Un silence si bruyant » donnera la parole aux victimes d’inceste. La série « Au cœur du collège » suivra un établissement en zone difficile pendant un an.
Un feuilleton quotidien en 2024
Les programmes de flux feront la place aux marques fortes avec « Ça peut vous arriver », « La Meilleure boulangerie de France », « Tous en cuisine avec Cyril Lignac » mais également les prime times comme « Pékin Express », « Qui veut être mon associé ? », « Lego Masters », « La France a un incroyable talent », « L’Amour est dans le pré » ou « Le Meilleur pâtissier ». Côté information, les JT et émissions emblématiques comme Capital ou Zone Interdite seront de retour. Petite surprise : l’historique Mac Lesggy interviendra, de temps en temps, dans la météo pour des éclairages autour du climat et de l’environnement.
Enfin, Nicolas de Tavernost a confirmé que le groupe travaillait sur un feuilleton quotidien pour la fin de l’année prochaine.
