Le pic des naissances en France s’est déplacé de mai à septembre, selon l’INED
L’Institut National d’Etudes Démographiques consacre le dernier numéro de sa publication mensuelle «Population & Sociétés» à l’évolution, depuis 4 siècles, de la saisonnalité des naissances en France. L’INED observe une saisonnalité de moins en moins marquée au fil des siècles, du fait d’une moindre observance des préceptes religieux et de la diminution de la part des paysans dans la population active. Au XVIIe siècle, les naissances étaient plus nombreuses entre janvier et avril, avec un pic en mars deux fois supérieur au chiffre de septembre. Dans les années 1970-1980, il y avait davantage de naissances entre avril et juillet, le printemps étant perçu comme une période plus agréable pour accoucher et l’été propice aux ébats amoureux. Les fluctuations se sont encore tassées dans les décennies suivantes et le pic des naissances s’est progressivement déplacé de mai à septembre.
Cette dernière évolution reste en partie sans explication dans la mesure où ni les comportements en termes de vacances, ni les préférences pour des naissances au printemps n’ont évolué. Lorsque l’on interroge les Françaises sur le mois auquel elles préfèreraient accoucher, mai est de loin le mois le plus cité (27%), devant juin (20%), avril (19%) et mars (9%). A l’inverse, septembre qui est aujourd’hui le mois le plus fécond de l’année n’est cité que par 2% des femmes. Ce paradoxe pourrait s’expliquer par le fait que les couples ignorent qu’une grossesse ne s’obtient pas forcément dès le premier mois après l’arrêt de la contraception et qu’il leur faut souvent plusieurs mois pour concevoir, la probabilité qu’une femme ayant des rapports non protégés conçoive au cours d’un cycle n’est en effet que d’environ 20% à 25%.
Autre explication : l’excédent de naissances est centré sur le 23 septembre. Compte tenu de la durée moyenne de gestation (265 jours), ce pic correspond à des conceptions du nouvel an. Les conceptions sont presque deux fois plus nombreuses ce jour-là que tout autre jour de l’année. L’INED observe que ce phénomène se retrouve également dans beaucoup d’autres pays.
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