Le revenu médian français progresse tandis que l’écart entre hauts et bas revenus s’accentue
Les résultats de l’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’INSEE de 2009 publiés hier illustrent l’impact de la crise sur l’ensemble des ménages français. En haut de l’échelle, le niveau de vie des 10% de ménages les plus aisés continue à augmenter : ils gagnent au moins 35 840 euros, en euros constants (+ 0,7% entre 2008 et 2009). A l’autre extrémité, celui des 10% plus modestes a proportionnellement plus souffert de la conjoncture économique : ils gagnent au maximum 10 410 euros, perdant 1,1% en euros constants. Au global, le niveau de vie médian des Français a légèrement marqué le pas : il n’a augmenté que de 0,4% en euros constant, à 19 080 euros (soit 1 590 euros par mois) alors qu’il avait connu une hausse de 1,7% en 2008 et 2,1% en 2007. C’est donc tout le bas de l’échelle qui souffre puisque le revenu moyen des 40% les plus pauvres, qui augmentait de 2% par an depuis 2005, a diminué entre 2008 et 2009.
Conséquence : entre 2008 et 2009, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté (60% du revenu médian soit 954 euros mensuels en 2009) est passé de 7,83 millions à 8,17 millions, soit une augmentation de 0,5 point (de 13% des Français à 13,5%). Parmi eux, la moitié vit avec moins de 773 euros mensuels. L’INSEE indique que les versements de prestations consécutives à la perte des revenus du travail et les mesures d’aides ponctuelles (sociales et fiscales) prises par le gouvernement en 2009 ont «atténué quelque peu la baisse des niveaux de vie». Néanmoins, la progression du chômage explique que 10,1% des Français actifs âgés de plus de 18 ans soient «pauvres» malgré tout (+0,6 point en un an), en particulier chez les bénéficiaires de revenus non-salariés.
Évolution de quelques déciles de niveau de vie entre 1996 et 2009
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