Selon la société de conseil en stratégie, Bain & Company, au moins 15 à 20% de la population mondiale auront adopté une liseuse, une tablette ou d’autres supports numériques d’ici 2015. Et les ebooks représenteraient 15 à 25% du marché du livre.
Bain & Company a mené une enquête auprès de 3000 lecteurs dans six pays (Etats-Unis, Corée du Sud, Japon, Royaume-Uni, Allemagne et France) afin d’analyser l’impact des nouveaux supports de lecture électronique sur les comportements des lecteurs.
En 2015, les liseuses (Kindle d’Amazon, Fnacbook…) pourraient capter jusqu’à un tiers du marché numérique, en s’appuyant sur un avantage prix et un confort de lecture plus proche du papier. Les deux premiers freins à l’achat sont en effet l’attachement au support papier, pour plus de 40% des sondés, et le prix, pour 35%.
Selon l’étude, les premiers adeptes des liseuses et tablettes sont principalement les grands consommateurs de livres (plus de 13 livres par an), les hommes, les catégories socioprofessionnelles supérieures et les 18-34 ans. L’audience devrait ensuite s’élargir avec un rééquilibrage en faveur des femmes et des plus de 35 ans.
Les Etats-Unis et la Corée du Sud semblent plus enclins à basculer rapidement sur la lecture numérique, avec 20 à 25% des livres lus en format numérique d’ici à 2015 contre 5% en 2010. Les pays comme la France migreront plus graduellement avant que le numérique atteigne plus de 15% du marché à l’horizon 2015.
Les sondés de tous les pays lisent davantage de livres grâce à leurs supports numériques : plus de 42% en moyenne pour les 6 pays étudiés avec les Etats-Unis en tête (52%). Les lecteurs équipés de supports de lecture numérique sont de meilleurs acheteurs que ceux équipés d’ordinateurs : 69% de la première catégorie achètent la majorité des ebooks qu’ils lisent contre seulement 48% pour la seconde catégorie. Plus de 70% des lecteurs utilisent les tablettes et liseuses principalement pour lire des romans et ouvrages de littérature générale.
Concernant la presse, 90% des consommateurs interrogés avouent ne consulter que la presse gratuite sur Internet et moins de 10% des sondés se disent prêts à payer des contenus d’information générale. La France reste en deçà de la moyenne des pays interrogés, par rapport aux contenus presse achetés en ligne. En termes d’intentions d’achat, les informations locales (43%) devancent les dossiers spéciaux, reportages et enquêtes (36%) et les contenus liés à l’économie (29%).
