Les usages audiovisuels représentent 2,9% de la consommation électrique de la France
Pour la première fois, l’impact environnemental des usages audiovisuels des Français a été analysé de manière approfondie grâce à une étude conjointe menée par l’Arcom et l’Arcep, en collaboration avec l’Ademe.
Cette évaluation s’inscrit dans le cadre de la loi « Climat et résilience » et vise à comprendre et anticiper les effets environnementaux liés à la consommation audiovisuelle en France, aujourd’hui et à l’horizon 2030.
Un bilan environnemental précis des usages audiovisuels
Réalisée avec le concours du cabinet I Care by Bearing Point, l’étude examine les principaux modes de diffusion audiovisuelle en 2022, prenant en compte l’ensemble des éléments qui y contribuent : les terminaux (comme les téléviseurs et autres équipements utilisateurs), les réseaux de communication (fixes, mobiles, hertziens et satellitaires) et les centres de données. Elle couvre une large palette d’usages : la télévision et la radio, qu’elles soient linéaires ou différées, la vidéo à la demande, le streaming audio et vidéo, ainsi que les plateformes de partage de vidéos.
Selon les résultats de l’étude, ces usages représentent 2,9% de la consommation électrique totale en France, soit environ 13 TWh, et contribuent à 0,9% de l’empreinte carbone nationale. En termes absolus, cela correspond à 5,6 millions de tonnes de CO2 émises, soit environ un tiers de l’empreinte carbone globale du secteur numérique en France.
Les téléviseurs, premiers responsables de l’empreinte environnementale
L’analyse révèle que les téléviseurs sont les principaux responsables des impacts environnementaux liés aux usages audiovisuels. En effet, les terminaux utilisateurs génèrent entre 72% et 90% des effets négatifs, que ce soit en termes de carbone, de consommation énergétique ou d’utilisation de ressources minérales. Les réseaux de communication, notamment les réseaux fixes et mobiles, suivent avec une part de l’empreinte allant de 9% à 26%, tandis que les centres de données représentent une proportion plus faible, entre 1% et 3%.
L’impact croissant de la publicité et la projection à 2030
L’étude met également en lumière le rôle non négligeable de la publicité dans l’augmentation de l’impact environnemental. Le visionnage de contenus vidéo, notamment ceux diffusés sur des plateformes de partage ou des services de TV de rattrapage, peut voir son empreinte carbone croître jusqu’à 25 % en raison des annonces publicitaires, en particulier celles issues de la publicité programmatique.
Les projections pour 2030 sont préoccupantes : en l’absence de mesures pour réduire l’empreinte écologique des usages audiovisuels, leur impact carbone pourrait augmenter de 30%. Toutefois, les auteurs de l’étude estiment qu’une combinaison de pratiques d’écoconception et de stratégies de sobriété pourrait permettre de réduire cette empreinte d’un tiers.
L’étude identifie plusieurs leviers d’action pour diminuer l’empreinte environnementale des pratiques audiovisuelles. L’écoconception des terminaux et l’allongement de leur durée de vie apparaissent comme des éléments clés pour limiter leur impact carbone. Par ailleurs, des mesures de sobriété, telles que la réduction de la résolution vidéo sur les réseaux mobiles, pourraient également s’avérer efficaces pour alléger l’empreinte des services de vidéo à la demande.
🌍 #Environnement | Qu’est-ce qui a le même #ImpactEnvironnemental que 4 millions de véhicules particuliers ? Nos usages audiovisuels en France !
L’Arcom et l’@Arcep, en collaboration avec l’@ADEME, publient aujourd’hui une étude inédite : https://t.co/K9VWOaWfpO. pic.twitter.com/YRHq103IyH
— Arcom (@Arcom_fr) October 7, 2024
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