L’hebdomadaire Marianne se refait une beauté pour séduire de nouveaux lecteurs
Pagination réduite de moitié, prix passant de 4,40 euros à 3,50 euros, maquette épurée… L’hebdomadaire Marianne (CMI France) a inauguré cette semaine une nouvelle formule pour relancer ses ventes sans tailler dans ses effectifs.
Passé dans le giron du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky en 2018, l’hebdomadaire « avait assez peu changé » depuis sa création en 1997 par les journalistes Jean-François Kahn et Maurice Szafran, rappelle sa directrice de la rédaction, Natacha Polony.
Mais l’érosion du lectorat pousse au renouvellement. Avec 129 000 exemplaires vendus en 2023, Marianne a vu sa diffusion baisser d’1,3% par rapport à 2022, selon l’ACPM. Il se maintient derrière ses concurrents Le Point (291 000, -1,5%), L’Obs (190 000, -7%) et L’Express (144 000, -5%).
« La vérité n’a pas de maître »
La nouvelle mouture propose une cinquantaine de pages (contre plus de 80 précédemment), une maquette plus lisible ou encore un nouveau slogan, « La vérité n’a pas de maître ».
De quoi répondre à « la concurrence des plateformes », la « diminution du temps d’attention des lecteurs » et leur « fatigue informationnelle » en proposant un « concentré de Marianne », explique Natacha Polony.
La réduction du contenu papier, dont les coûts ont explosé, conjuguée à un « investissement » de l’actionnaire, « permet de baisser le prix » du magazine à 3,50 euros, le rendant « beaucoup plus accessible », poursuit celle qui serait « ravie » de voir Marianne, « numéro 2 en kiosque (vente au numéro) juste derrière Le Point », combler l’écart.
Parallèlement, l’hebdomadaire, qui conserve son équipe de 55 cartes de presse, va pouvoir « dégager des forces pour le web pour inventer des nouveaux formats » et augmenter son nombre d’abonnés numériques, actuellement de 12 000 (contre 55 000 pour le papier et 25 000 ventes au numéro).
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