Ligue 1 : Google sommé de bloquer les sites pirates par la justice française
À la demande de DAZN, diffuseur officiel de la Ligue 1, le tribunal judiciaire de Paris a ordonné à Google de bloquer l’accès à plusieurs sites de streaming diffusant illégalement les matchs de la compétition. Une décision saluée comme « un tournant dans la lutte contre le piratage » par la plateforme britannique.
Une décision « courageuse » contre le piratage
Dans un communiqué publié vendredi, DAZN, détenteur des droits TV de la Ligue 1, a qualifié cette décision de « courageuse » et espère qu’elle servira d’exemple pour protéger l’ensemble des contenus sportifs. Selon le jugement rendu jeudi, le tribunal a constaté des « atteintes graves et répétées » aux droits exclusifs de diffusion détenus par DAZN.
Vingt-sept sites, majoritairement en anglais, ont été identifiés. La justice exige de Google et de Cloudflare, prestataire technique pour certains de ces sites, qu’ils bloquent l’accès à ces plateformes en France sous trois jours. La mesure de blocage devra être appliquée jusqu’au 17 mai 2025, date prévue du dernier match de la compétition. Les deux entreprises devront également informer DAZN de la mise en œuvre et des éventuelles difficultés rencontrées.
Une bataille contre des pertes massives
Le piratage des contenus sportifs coûte cher au secteur. Selon l’Arcom, autorité de régulation de l’audiovisuel, le manque à gagner est estimé à 290 millions d’euros par an pour le sport en France. Cela représente 15 % du marché de la diffusion des contenus sportifs et impacte l’ensemble de l’écosystème, des clubs professionnels aux fédérations en passant par le sport amateur.
Pauline Combredet-Blassel, directrice générale adjointe de l’Arcom, a récemment souligné que ce phénomène pesait lourdement sur la viabilité économique du secteur.
Une opposition de Google rejetée
Google avait contesté la demande, la qualifiant de « disproportionnée » en raison de son coût, de son inefficacité et de son caractère dissuasif limité. Le tribunal a rejeté cet argument, confirmant une décision précédente du 7 novembre, qui ordonnait déjà aux principaux opérateurs télécoms (Orange, Bouygues Telecom, SFR et Free) de bloquer ces sites.
Cette nouvelle injonction marque une intensification de la lutte contre les plateformes de streaming illicites et pourrait poser un précédent pour d’autres compétitions sportives. Pour DAZN, cette victoire judiciaire est essentielle pour protéger ses droits et assurer la pérennité du modèle économique de la diffusion sportive.
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