L’institut d’études CSA décrypte le multitasking
Le pôle Média-Publicité-Nouvelles Technologies de l’institut d’études CSA publie une note d’analyse sur le phénomène du multitasking.
Les nouveaux supports s’immiscent discrètement dans les foyers et, de manière conséquente, modifient les habitudes dans un triptyque où s’enchevêtrent :
– la superposition d’activités : on fait des choses différentes en même temps (exemple : email en écoutant la TV…)
– la complémentarité : on fait des choses identiques mais sur différents supports (ex : recherches complémentaires sur quelque chose que l’on regarde…)
– la substitution : le contenant reste le même mais le canal historique change (ex : lire la presse hors papier, écouter la radio sur un smartphone…).
Le multitasking n’est pas l’apanage des adultes et ados : la tablette a bonne réputation chez les parents d’enfants âgés de moins de 12 ans. Ils sont à 69% possesseurs d’un smartphone ou d’une tablette tactile et plus d’un tiers d’entre eux ont déjà acheté une application pour leur enfant. 53% des parents seraient «d’accord pour remplacer les manuels scolaires par des tablettes» (sondage CSA/Orange/Terrafemina septembre 2012).
L’institut s’interroge également sur les limites biologiques au multitasking et sur la perte en concentration : les travaux de recherches neurologiques de Earl K.Miller, chercheur au MIT, montrent que le cerveau (via le cortex préfrontal) ne peut se concentrer que sur une seule chose à la fois alors que la distraction (soit les flux sensitifs comme la vision, l’écoute…), gérée par une autre partie du cerveau (le cortex pariétal), lui génère des interférences.
Pour le CSA, ce que nous nommons multitasking doit être entendu comme une sorte de monotasking séquencé ou successif : «il ne faut pas tenter de faire plusieurs choses en même temps… mais plutôt passer de l’une à l’autre !»
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