L’Obs (re)deviendra Le Nouvel Obs en mars
Changement de nom et de maquette, refonte numérique… L’Obs sera rebaptisé Le Nouvel Obs à partir du 21 mars et évolue pour conquérir de nouveaux lecteurs, dans un contexte tendu pour les magazines d’actualité.
Pénalisé par la hausse des prix du papier et de l’énergie, le titre, qui fête ses 60 ans cette année, est redevenu déficitaire en 2023, avec un résultat d’exploitation de -2,4 millions d’euros.
Dans le même temps, ses ventes ont reculé de 7% par rapport à 2022, à 190 405 exemplaires par semaine en moyenne, le maintenant derrière Le Point (291.221, -1,5%) mais devant L’Express (143.975, -5%) et Marianne (128 898, -1,3%), selon l’Alliance pour les chiffres de la presse et des médias (ACPM).
Pour sortir du rouge, L’Obs mise sur le renouvellement sans révolution, comme l’illustre le recours au diminutif originel du Nouvel observateur fondé par Claude Perdriel et Jean Daniel.
« On ne change pas du tout de projet éditorial, on l’approfondit », a expliqué sa directrice de la rédaction, Cécile Prieur, lors d’une conférence de presse.
Préférant « le débat à la polémique », Le Nouvel Obs continuera de « mettre l’enquête à la Une » et accentuera sa « couverture des changements sociétaux », avec une première partie consacrée à l’actualité et la seconde aux idées, à la culture et aux tendances.
Côté numérique, le nouveau site attendu le 21 mars accueillera une offre spécifique le week-end et proposera des contenus gratuits et formules adaptées aux profils des lecteurs.
Objectif : augmenter de 20% d’ici à 2025 le nombre d’abonnés numériques (20 000 actuellement), a précisé la directrice générale, Julie Joly.
Une nouvelle application verra le jour en septembre, cette refonte numérique bénéficiant d’un budget total de 600 000 euros, financé à moitié par une subvention du ministère de la Culture.
Si les abonnements, essentiellement papier, constituent 80% de ses revenus, l’hebdomadaire aux 135 journalistes veut continuer sa diversification, notamment en organisant des conférences.
Également soucieux de se relancer, son concurrent Marianne réduira sa pagination de moitié en mars, tandis que son prix baissera de « 4,40 euros à 3,50 euros », a indiqué au quotidien Le Monde sa directrice de la rédaction, Natacha Polony.
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