Marché pub : ralentissement de la croissance des investissements en vue, selon Magna
Magna (groupe Mediabrands) prévoit un fort ralentissement de la croissance du marché publicitaire français sur le dernier trimestre 2022, ramenant sa prévision de croissance annuelle du marché publicitaire de +7,3 % à +5,8 % vs. 2021, après un bon début d’année (+15 % au premier semestre).
En cause, « les effets cumulés d’une crise des matières premières et, plus récemment, d’un début de baisse de la confiance et de la consommation des ménages, prenant de plein fouet la forte hausse des prix consécutive à la guerre en Ukraine » souligne Magna.
Toujours selon l’étude, le digital connait une reprise bien plus marquée que les médias traditionnels, en particulier le search, la vidéo et le social, qui captent à eux seuls plus de 67 % de la croissance du marché. La forte reprise de la TV en 2022 se traduit par une inflation vs. 2021 de +12 % qui devrait se poursuivre en 2023 (+12 %), générée par le déséquilibre entre une demande publicitaire encore forte générant une reprise tarifaire de l’ordre de +4 %, et la baisse continuelle des audiences TV (-8 % en moyenne) tout au long de l’année.
Après l’abandon du projet de fusion entre TF1 et M6, Magna revoit également à la baisse ses prévisions d’inflation sur le marché TV pour 2023, pour tenir compte d’une concurrence maintenue entre les deux acteurs historiques.
Pour 2023, Magna prévoit un ralentissement de la croissance au moins pendant tout le premier semestre, et révise sa prévision de croissance à +5,6 % vs. +8 % en juin dernier. La quasi-exclusivité de cette croissance profitera au digital, qui montrera une croissance plus modérée et s’arrogeant désormais 61 % du total du mix publicitaire français.
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