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Motion de défiance contre Adèle Van Reeth, directrice de France Inter

Motion de défiance contre Adèle Van Reeth, directrice de France Inter
Adèle Van Reeth © Christophe Abramowitz/Radio France

Les journalistes de France Inter ont voté, ce jeudi 11 juillet 2024, une motion de défiance visant leur directrice Adèle Van Reeth, a rapporté Le Monde. Yaël Goosz, chef du service politique qui assurait jusqu’ici un éditorial quotidien dans la matinale de France Inter va être remplacé par Patrick Cohen. Il conserve son poste de chef de service politique, la direction annonce être en négociations pour lui trouver un autre créneau dans la matinale.

Le texte remis à la présidente de Radio France, Sibyle Veil acte une rupture de confiance entre la rédaction et la patronne de France Inter. Signé par 80% des 95 titulaires de la rédaction, dont des chefs de service et rédacteurs en chef, le texte évoque l’éviction de Yaël Goosz de l’édito politique et de son remplacement par Patrick Cohen. « Nous, journalistes de France Inter, contestons fermement cette décision violente et d’une brutalité inouïe en matière de management », indique le texte de la motion de défiance, alors que les journalistes avaient appris la nouvelle dans un article paru dans Le Parisien. La motion de défiance souligne de la même manière le « travail exemplaire, fiable, indépendant, qui s’appuyait sur toute une rédaction»  de Yaël Goosz. « Avec cette décision, c’est tout un collectif (…) qui est bafoué ».

Un élargissement « fallacieux mais aussi très inquiétant »

L’éclaircissement donné par Adèle Van Reeth est jugé « fallacieux mais aussi très inquiétant », dénonce le texte, signé par la quasi-totalité de la rédaction. En effet, pour tenter de calmer le mécontentement des journalistes suite à l’article du Parisien, la directrice de la station, accompagnée par Marc Fauvelle, le directeur de l’information, a pris la parole pendant la réunion quotidienne pour expliquer son choix. Comme le rapporte Le Monde, elle a tenté, sans succès, de calmer la rédaction, arguant notamment que le cumul des postes d’éditorialiste politique et de chef du service politique ne permettait pas d’avoir les « coudées franches » pour l’exercice de l’édito politique.

Au vu des circonstances, les signataires estiment « impossible de continuer à lui faire confiance pour diriger cette radio ».

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