Il y a 18 mois, Jean-Xavier Bouxom reprenait l’afficheur Polyférence. A la tête de l’entreprise, il nous détaille la stratégie qu’il applique à cet acteur spécialisé dans le domaine de la culture. A ce jour, il enregistre une progression du CA de 15%, un quasi doublement de ses effectifs, un rattachement au groupement Affimext et une diversification vers le community management, toujours dans le domaine culturel.
100%MEDIA : Comment faites-vous évoluer Polyférence depuis son acquisition ?
Jean-Xavier Bouxom : Polyférence, c’est une entreprise de communication extérieure à Paris, discrète, spécialisée dans la culture depuis 25 ans, avec un patrimoine dédié (lieux historiques, de sorties…) de plus de 2 500 faces en 40×60 et 60X160 cm. Un tel patrimoine est un actif rare et durable, l’actualité de l’affichage parisien le met en évidence. Ainsi, Polyférence est engagé depuis son acquisition dans un premier plan à 2 ans. L’année 1 visait à redéfinir le socle de l’entreprise et renouer avec la croissance, l’année 2 à installer une série d’évolutions pour l’accélérer.
Plus concrètement, en 2017, nous avons déménagé, attribué les postes clés en favorisant largement la promotion interne et par recrutement (commerce, réseau, relations bailleurs, planning, RH…). Nous avons quasi doublé les effectifs. Nous avons veillé à renforcer les liens historiques et forts que nous avons avec nos clients de l’univers culturel, à proposer du Service.
En parallèle, nous avons travaillé avec l’agence Goodangel Media et Laurent Fournier de LFO Consulting sur la sophistication de notre offre. Ce qui nous permet d’aborder 2018 avec une évolution de l’image (logo, charte graphique, site internet, réseaux sociaux …), ainsi que de l’offre avec l’intégration de réseaux, tous dotés des mesures d’audience d’Affimétrie et la promesse d’avoir des panneaux situés à moins de 400 m d’un lieu culturel (théâtre, musées, expositions, cinémas …). Nous rejoignons également le réseau Affimext. Nous avons ainsi vocation à élargir notre univers de clients, en demeurant l’afficheur historique de la Culture, mais plus globalement des temps libres, dont les loisirs, le sport, cinéma, édition, distribution spécialisée, parcs, tourisme, salons, évènements …
Polyférence est une «vieille startup», en deux ans nous aurons redessiné et consolidé ses bases et nous l’aurons modernisée pour la déployer, toujours en respectant son ADN. Nous sommes sur une progression de +15% de notre CA / an.
Après ces deux années, se posera la question de lever des fonds pour poursuivre un plan de croissance organique ou de croissance externe.
100%MEDIA : Allez-vous entreprendre des formes de diversifications ?
J-X.B : Nous l’avons déjà entrepris en partie. Nous avons notamment ouvert un département Digital de Community Management dédié à la Culture. Une offre d’accompagnement à la carte, pour structurer et animer la présence sur les réseaux sociaux le temps d’une pièce, d’un concert, d’un festival… C’est notre diversification la plus importante à mener à date.
Dans un autre domaine, nous avons renforcé une offre unique dans les Grandes Ecoles et les Universités, basée sur de l’affichage et la diffusion de flyers. Pour l’avenir, se pose la question de l’affichage digital. Nous travaillons sur un parc indoor, dans des lieux en affinité avec nos univers.
Enfin, sans être de la diversification, un concept de franchise de notre modèle pourrait nous intéresser.
100%MEDIA : Quels sont vos objectifs pour 2018 ?
J-X.B : Mener à bien ce plan intensif programmé jusqu’à fin 2018, pour avoir une structure socle, autonome, sur les bons rails, qui permette d’avoir de nouveaux projets à planifier. Et, prendre du plaisir ! J’aime ce métier et les interactions avec les annonceurs et les agences. Je suis parfois chagriné de voir comment les rapports se sont tendus. Nous avons la chance dans notre univers culturel de garder une forme de relation à part. C’est « un idéal » qui anime les acteurs.
La reprise de Polyférence tient son plan de route, nous nous ouvrons à de nouveaux secteurs, plus souvent intermédiés, je voudrais dans mon rôle de dirigeant d’entreprise relayer une forme de sérénité en interne et avec nos clients et fournisseurs. Je souhaite pouvoir concilier un projet d’entreprise ambitieux et humain.
