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«Nous ne saurions imaginer qu’une nouvelle version du décret Macron/Sapin soit publiée sans concertation», Jean-Luc Chetrit – Président de l’UDECAM

«Nous ne saurions imaginer qu’une nouvelle version du décret Macron/Sapin soit publiée sans concertation», Jean-Luc Chetrit – Président de l’UDECAM

Après la demande ferme de l’UDA pour une publication rapide du décret de la loi Macron destiné à « prévenir la corruption et pour la transparence de la publicité sur le digital » (voir archive), l’UDECAM et  l'UDA dans un communiqué commun « réitèrent leur demande conjointe d'une publication immédiate du décret Macron/Sapin, qui permettra, en concertation entre l'annonceur et l'agence, d'assurer une transparence aux achats digitaux »
Jean-Luc Chetrit, qui vient d’être réélu pour un 3ème mandat à la présidence de l’UDECAM (voir archive), nous explique le sens de cette démarche conjointe.

100%MEDIA : L'UDECAM a rejoint l'UDA pour la demande d'application rapide du décret de la loi Macron. Pourquoi ?

Jean-Luc Chetrit : L'UDECAM participe très activement à toutes les concertations organisées par les pouvoirs publics depuis le vote de la loi Macron.  Le projet de décret d'application qui nous a été présenté avant l'été est le fruit de cette concertation. Il est naturel pour nous de nous associer à la demande de publication d'un texte qui doit permettre de renforcer la confiance du marché et donc contribuer au développement de la publicité digitale en France.
Mais nous sommes très attentifs à ce que ce texte soit bien celui qui nous a été présenté et qu'il reconnaisse bien une différence entre l'achat garanti et l'achat programmatique en RTB. Nous ne saurions imaginer qu'une nouvelle version soit publiée sans concertation.

100%MEDIA  L'application de ce décret devra-t-elle s'accompagner d'une réévaluation de la rémunération des agences ?

JLC : le sujet de la rémunération des agences n'est absolument pas lié au texte Macron qui ne change rien au statut des agences media et à la nécessité pour elle de justifier de leur valeur auprès de leurs clients annonceurs.
En revanche, l'accélération du rythme des appels d'offres, la forte augmentation du nombre de clients faisant appel à des cabinets d'audit média ont développé une forme de commoditisation de notre métier qui m'inquiète.
Nous investissons massivement dans nos talents comme le prouve le programme Master ESSEC que nous avons monté pour les agences de l'UDECAM et qu'ont déjà suivi plus de 400 collaborateurs. Nous investissons dans la technologie, la data pour mieux connaître les audiences de nos clients. Cette valeur doit être mieux reconnue et rémunérée. J'en ai fait l'objet principal de mon troisième mandat en tant que Président de l'UDECAM.
 

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