Omnicom Group a officialisé, ce lundi, le rachat d’Interpublic Group. Cette opération stratégique, réalisée par échange d’actions, vise à renforcer la position d’Omnicom dans un secteur en pleine mutation. La transaction, qui devrait se conclure au second semestre 2025, permettra de générer 750 millions de dollars de synergies annuelles en coûts.
Avec ce rachat, Omnicom, qui conservera son nom et son symbole boursier OMC sur le New York Stock Exchange, comptera plus de 100 000 employés et disposera d’un chiffre d’affaires combiné de 25,6 milliards de dollars (données 2023).
Un tournant stratégique pour les deux entreprises
John Wren, président-directeur général d’Omnicom, a qualifié cette acquisition de « stratégique » pour les actionnaires et les clients : « En combinant des plateformes de données et de technologies complémentaires de classe mondiale, nous pourrons proposer de nouvelles offres qui serviront mieux nos clients et soutiendront notre croissance. »
De son côté, Philippe Krakowsky, PDG d’Interpublic, a souligné l’importance historique de cette opération pour son entreprise, qui fut le premier groupe de communication à voir le jour en 1961 : « Aujourd’hui est une journée marquante pour une entreprise qui a façonné notre industrie depuis sa création. Nous avons toujours été à l’avant-garde des transformations du secteur, et ce rachat nous permet de franchir une nouvelle étape audacieuse. »
Il a également rappelé que cette opération s’inscrit dans un contexte de changements rapides dans les domaines de la consommation, de la technologie et du marketing. Selon lui, « devenir une partie d’Omnicom nous permettra de continuer à investir et à nous préparer pour un futur où le rythme des changements est constant ».
Une gouvernance partagée et des ambitions communes
À la tête du nouveau groupe, John Wren continuera d’occuper le poste de président-directeur général. Phil Angelastro restera directeur financier, tandis que Philippe Krakowsky et Daryl Simm, actuel directeur des opérations d’Omnicom, deviendront co-présidents et directeurs des opérations. Philippe Krakowsky jouera également un rôle central en co-présidant le comité d’intégration post-acquisition.
Loin de perturber les opérations quotidiennes, ce rachat vise à renforcer les capacités d’Interpublic. Philippe Krakowsky a tenu à rassurer ses équipes dans une note interne : « Il n’y aura pas de changements immédiats dans nos opérations. Cette intégration nous permettra de continuer à investir dans nos talents et nos plateformes, tout en préparant un avenir ambitieux pour nos clients et nos collaborateurs. »
Un géant armé pour l’avenir
Avec ce rachat, Omnicom élargit considérablement ses capacités, couvrant des domaines variés tels que les médias, le marketing numérique, les relations publiques, la santé et la publicité. Ce portefeuille diversifié, soutenu par des plateformes technologiques avancées, permettra au groupe de répondre aux attentes croissantes des annonceurs dans un secteur où l’innovation est cruciale.
Pour John Wren, cette opération marque un tournant décisif : « Nous vivons une époque de transformations rapides. En réunissant nos forces, nous serons mieux armés pour proposer des solutions innovantes et des résultats mesurables à nos clients. »
Alors que le secteur du marketing connaît une profonde mutation, Omnicom consolide sa position de leader mondial, selon les derniers classements, et se donne les moyens de relever les défis à venir. Avec des synergies financières importantes et une gouvernance partagée entre des dirigeants expérimentés, le groupe semble prêt à définir les nouvelles normes du marché.
En combinant talents, technologies et expertise, Omnicom et Interpublic entament une nouvelle ère qui pourrait transformer durablement l’industrie publicitaire.
