Persistance des cookies tiers : et si on basculait vers une approche géographique de la publicité ?
Par Nicolas Saraiva Da Silva, COO de Mobsuccess Group.
Les cookies tiers ne sont pas morts… En revenant sur sa décision de les supprimer, Google rebat à nouveau les cartes de la publicité ciblée et opère un revirement stratégique sur une décision qui, depuis 5 ans, cristallise la tendance du secteur à un meilleur respect de la vie privée et de la protection des données personnelles. C’est aussi une opportunité pour les acteurs de la publicité en ligne, de repenser leurs pratiques et trouver de nouvelles alternatives afin de mieux cibler les utilisateurs.
Aujourd’hui, les annonceurs ont de plus en plus de difficultés à mettre en place des stratégies marketing data-driven car la collecte des données propriétaires, et le consentement des utilisateurs, deviennent de plus en plus compliqué à obtenir. Il faut davantage rassurer les internautes sur la sécurité des données, et leur garantir qu’accepter de partager ces données leur offre des avantages concrets. Dans ce contexte, une approche géographique émerge comme une alternative prometteuse, permettant de concilier personnalisation et respect de la vie privée.
L’alternative qui apporte précision, respect de la vie privée et évolutivité
Dans une ère potentiellement sans cookies tiers et sans ID, les marketeurs doivent s’adapter et innover pour cibler les consommateurs efficacement tout en respectant leur vie privée. Une solution prometteuse réside dans l’utilisation des données géographiques, une approche qui présente de nombreux avantages car elle apporte : une pertinence contextuelle qui permet de cibler les utilisateurs en fonction de leur emplacement actuel ou de leurs déplacements fréquents ; l’instantanéité : les données géographiques permettent une mise à jour en temps réel des campagnes publicitaires, en fonction des mouvements des utilisateurs. Cela offre une flexibilité et une réactivité accrues par rapport aux méthodes basées sur les cookies tiers ; une meilleure anonymisation des données : contrairement aux cookies tiers, les données géographiques ne nécessitent pas le suivi des utilisateurs à travers différents sites. Elles fournissent des informations anonymisées sur la localisation, réduisant ainsi le risque de violation de la vie privée.
Dans la même veine, il est également possible d’appliquer cette méthode à l’échelle d’un groupement de points de ventes avec le Geolift. Ici, il s’agit de mesurer l’impact potentiel d’une campagne grâce à des magasins témoins. On évalue la performance de celle-ci en comparant l’évolution du chiffre d’affaires ou du flux de visite entre les magasins ayant réalisés une campagne, et ceux sans. Et ainsi permettre aux magasins d’ajuster leurs ressources et leurs campagnes, sans dépendre des cookies tiers.
Cependant, cette transition n’est pas sans défis. Même si les approches évoluent et s’améliorent, sur un ciblage moins invasif, l’obtention du consentement reste la variable essentielle pour garantir le succès des campagnes. En effet, la précision des données géographiques peut varier, les utilisateurs doivent être clairement informés et donner leur consentement éclairé pour le partage de leur localisation.
Le passage des cookies tiers à une approche géographique marque une étape importante vers une publicité plus respectueuse de la vie privée. Si cette transition est bien conduite, elle peut offrir un équilibre entre personnalisation et protection des données. Les entreprises doivent toutefois faire preuve de transparence et d’éthique pour gagner et maintenir la confiance des consommateurs dans cette nouvelle ère digitale. En définitive, l’avenir de la publicité numérique repose sur une capacité à innover tout en respectant les droits fondamentaux des utilisateurs. L’approche géographique, bien que perfectible, représente une avancée significative dans cette direction.
La rédaction de The Media Leader n’a pas participé à l’élaboration de ce contenu.
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