Plan social à Sud Ouest : la rédaction signe une motion de défiance
Une motion de défiance signée par 80% des membres de la rédaction de Sud Ouest demande aux actionnaires du groupe de presse de renoncer aux suppressions de postes annoncées dans le cadre d’un PSE.
Le texte a été signé par 216 personnes dont 190 salariés titulaires de la rédaction (journalistes et assistants) et 26 journalistes pigistes ou en CDD.
« Avec ces suppressions de postes annoncées à la rédaction, vous dirigez lentement mais sûrement le titre Sud Ouest dans le mur », affirment les signataires. « Nous vous demandons d’y renoncer. »
« Quelle est la stratégie ? Il n’y en a aucune, sinon celle de réduire les coûts à courte échéance, ce qui réduira les recettes à moyen terme », dénonce la motion. « La crise que subit la presse dure depuis plusieurs années. Que constate-t-on ? Que les journaux qui s’en sortent le mieux sont ceux qui investissent dans leur rédaction (…) Ce repli éditorial sera aussi commercial. »
Cette motion intervient après l’annonce le 5 mars par le Groupe Sud Ouest (GSO), propriétaire de plusieurs quotidiens régionaux, d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) portant sur 118 postes au sein de la Sapeso, dont 25 dans la rédaction.
GSO a justifié son plan par des difficultés venues, en 2022 et 2023, d’une accélération de la baisse des revenus liés à la vente de journaux papier et d’une hausse historique des coûts des matières premières et de l’énergie. La Sapeso a essuyé une perte de 2,35 millions d’euros en 2022.
La rédaction a fait grève une journée la semaine dernière pour protester contre ce quatrième plan social en onze ans selon le Syndicat national des journalistes.
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