Radios musicales et streaming audio : puissance des plateformes contre éditorialisation d’après la dernière étude du CSA
Du point de vue de l’offre des opérateurs de streaming audio, deux versants existent, d’après la dernière étude du CSA : d’un côté, la version gratuite de ces services, qui propose principalement au consommateur l’écoute de fichiers audio ou de listes de lecture dans le cadre d’une offre aux fonctionnalités basiques et en imposant l’écoute de spots publicitaires.
De l’autre, l’offre payante, qui propose également l’écoute de fichiers audio ou de listes de lecture mais qui permet à l’utilisateur d’accéder à davantage de services ou fonctionnalités tout en bénéficiant d’une écoute sans interruption publicitaire et, pour certains services, d’une qualité d’écoute améliorée.
De l’autre, l’offre payante, qui propose également l’écoute de fichiers audio ou de listes de lecture mais qui permet à l’utilisateur d’accéder à davantage de services ou fonctionnalités tout en bénéficiant d’une écoute sans interruption publicitaire et, pour certains services, d’une qualité d’écoute améliorée.
La structuration du secteur du streaming audio n’est toutefois vraisemblablement pas stabilisée estime le CSA dans son étude de 70 pages.
Des évolutions majeures sont susceptibles d’intervenir dans les prochaines années comme il est possible d’en constater de manière générale dans le cadre de la transformation numérique de l’économie.
Les acteurs peinent à dégager un modèle économique rentable et des bénéfices nets ; ce marché présente encore des mouvements d’entrée de nouveaux acteurs ; la présence des «géants de l’internet» Google et Apple (et demain d’acteurs comme Tencent, dont l’offre musicale est pour l’heure réservée au marché chinois) possèdent un fort pouvoir d’investissement – face aux acteurs «pure players» (au premier rang desquels Deezer et Spotify) pose la question de l’éventuelle réduction, à terme, du nombre d’opérateurs.
Les radios musicales, pour leur part, adaptent leurs offres à cette nouvelle concurrence et à l’évolution des usages, notamment en proposant davantage de contenus par le développement de webradios affinitaires, des listes de lecture et de déclinaisons thématiques tout en s’appuyant toujours sur l’incarnation des programmes par des animateurs, qui sont fréquemment un élément de différenciation et d’identité fort.
Elles s’insèrent également au sein de l’univers des opérateurs de streaming via une proposition de podcasts, voire parfois via le développement de contenus leur étant dédiés. Ces contenus peuvent être à caractère musical (comme l’exclusivité d’un album) ou en relation avec l’industrie musicale (par exemple le commentaire de la playlist d’un artiste interviewé par un journaliste) mais aussi d’origines diversifiées (par exemple le football).
Dans ce contexte, il est difficile de prévoir quelle sera dans les années à venir l’intensité de la pression concurrentielle exercée par les services de streaming musical sur les radios musicales.
Les consommateurs sont aussi attachés à des contenus éditorialisés.
Cette éditorialisation est et reste le point fort des radios. Les services de streaming se développent de plus en plus sur cet axe, de manière automatisée ou par la sélection «humaine». La reprise des radios musicales au sein de ces services illustre de manière frappante ces deux phénomènes.
À lire aussi
Le Conseil d’administration de Radio France approuve un budget à l'équilibre pour 2024
Le Conseil d’administration de Radio France, réuni sous la présidence de Sibyle Veil, a adopté le budget 2024 à l'équilibre. Celui-ci s’inscrit dans la continuité des précédents budgets pour sa capacité à financer les projets stratégiques de l’année.
À lire plus tard
Vous devez être inscrit pour ajouter cet article à votre liste de lecture
S'inscrire Déjà inscrit ? Connectez-vous