La pérennisation du financement de l’audiovisuel public, dossier urgent pour le nouveau gouvernement, sera à l’ordre du jour du Sénat le 23 octobre, selon l’agenda parlementaire de la chambre haute dévoilé mercredi à l’issue d’une conférence des présidents.
Le Parlement a approuvé définitivement mercredi la réforme du financement de l’audiovisuel public, les députés votant pour la pérennisation du mécanisme mis en place depuis la suppression de la redevance il y a deux ans.
La privatisation de l’audiovisuel public est une mesure prévue par le RN s’il arrive au pouvoir après les législatives. Encore flou, ce projet est techniquement réalisable mais se heurterait à des difficultés d’application, réglementaires et économiques.
Quarante et une organisations représentant le secteur de la création ont critiqué mardi dans une tribune le « projet dangereux » de privatisation de l’audiovisuel public porté par le Rassemblement national.
La présidente de France Télévisions Delphine Ernotte a estimé ce mardi que le projet de fusion de l’audiovisuel public « joue de malchance » du fait de la dissolution de l’Assemblée nationale.
L’annonce récente, et sans appel, d’Emmanuel Macron, de dissoudre l’Assemblée Nationale entraîne avec elle la fin de la réforme de l’audiovisuel public, telle qu’on l’envisageait. Parallèlement, le RN exprime le souhait de privatisation du groupe.
Favorable à la fusion de l’audiovisuel public voulue par le gouvernement, la présidente de France Télévisions Delphine Ernotte Cunci a assuré mercredi à ses salariés que cette réforme « ne se fer(ait) pas sans un haut niveau de dialogue social ».
Une pétition initiée notamment par des salariés de l’audiovisuel public et signée par des personnalités comme le comédien Vincent Dedienne ou l’actrice Laure Calamy a été mise en ligne.
Le projet de fusion de l’audiovisuel public porté tambour battant par Rachida Dati prend du retard : son examen à l’Assemblée nationale a été repoussé jeudi, alors que tout le secteur est en grève pour s’y opposer.
De France Télévisions à Radio France, l’ensemble de l’audiovisuel public est appelé à la grève jeudi et vendredi, au moment où l’Assemblée nationale doit se saisir du projet de fusion express du secteur défendu par Rachida Dati.
Le projet gouvernemental de fusion de l’audiovisuel public pour regrouper notamment Radio France et France Télévisions « risque » d’entraîner un « effacement du média radio » au profit de la télé, s’est inquiété le Sirti.
Après les syndicats de Radio France, ceux de France Télévisions ont à leur tour appelé ce mercredi à la grève les 23 et 24 mai, jours où le projet gouvernemental de fusion de l’audiovisuel public doit être examiné par l’Assemblée nationale.