Vers un moratoire pour la RNT ?
David Kessler, conseiller d’État, a remis hier au Premier ministre François Fillon le rapport concluant sa mission sur l’avenir numérique de la radio, lancée le 29 juin 2010.
Il était invité à se pencher sur les conditions de mise en œuvre du projet de radio numérique par la voie terrestre et à envisager d’éventuelles pistes complémentaires pour une radio numérique répondant à l’ensemble des intérêts en jeu : ceux des auditeurs, des éditeurs de services de radio et des fabricants, tout en tenant compte des contraintes pesant sur les finances publiques.
David Kessler indique dans son rapport que toutes les conditions ne sont pas réunies d’un point de vue économique pour permettre le déploiement à grande échelle de la radio numérique terrestre.
Il propose une alternative au déploiement rapide et à grande échelle de la RNT sous la forme d’un moratoire voire d’une expérimentation à l’échelle locale. Un moratoire de 2 ou 3 ans est ainsi proposé, durant lesquels serait mis en place un observatoire relatif aux expériences étrangères, à la question des normes de diffusion ainsi qu’aux autres formes de numérisation du média radio.
Cet observatoire, placé sous l’égide du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), devrait regrouper les principales organisations des radios, les représentants des fabricants, des diffuseurs ainsi que les pouvoirs publics concernés, au premier rang desquels la Direction générale des médias et des industries culturelles ainsi que la Direction générale de la compétitivité, de l’industrie et des services.
Suite à ces préconisations, le Gouvernement observera avec le plus grand intérêt les démarches que le CSA pourrait décider de mettre en œuvre ainsi que les expérimentations que les radios souhaiteraient conduire dans certaines zones avec l’accord du Conseil.
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