Le groupe Vivendi annonce un chiffre d’affaires de 9,6 milliards d’euros pour 2022, en hausse de +10,1%, porté par les activités de Havas et Groupe Canal+, ainsi que par une contribution historiquement élevée de Gameloft.
Le résultat opérationnel ajusté (EBITA) s’élève à 868 millions d’euros, en augmentation de +35,6% grâce aux performances opérationnelles des métiers (+10% à eux seuls) ainsi qu’aux contributions d’Universal Music Group (UMG) et Lagardère.
Le résultat net ajusté hors Telecom Italia s’élève à 677 millions d’euros, en hausse de +19,4%.
Le groupe annonce une perte nette de plus d’un milliard d’euros due principalement à la déconsolidation de l’opérateur Telecom Italia au conseil d’administration duquel il ne siège plus, selon un communiqué.
Vincent Bolloré a en outre annoncé son retrait en avril de son rôle de censeur au conseil de surveillance du géant des médias. Le groupe a également dévalué de 300 millions d’euros la valeur comptable d’Editis, qu’il tente de céder pour mettre la main sur Hachette Livre.
« Havas s’est particulièrement distingué en 2022, dégageant des niveaux de croissance impressionnants et récurrents d’un trimestre à l’autre. Groupe Canal+ a amélioré sa profitabilité et dépasse la barre des 500 millions d’euros de résultat opérationnel ajusté. Le chiffre d’affaires de Gameloft a atteint son plus haut niveau historique. » a précisé Arnaud de Puyfontaine, président du directoire du groupe.
Bonne santé pour Canal+ et Havas
Canal+ a de son côté franchi le cap des 25 millions d’abonnés dans le monde (+1,3 million en un an), porté notamment par son développement en Afrique et en Europe de l’Est, les moteurs de croissance du groupe. Le chiffre d’affaires du groupe Canal+ a atteint 5,8 milliards d’euros, en hausse de 1,7% sur un an.
Havas voit son chiffre d’affaires progresser de +18% à 2,8 milliards d’euros.
Par ailleurs, Vivendi a annoncé hier la poursuite des discussions avec les potentiels repreneurs d’Editis pour déposer à la mi-mars de nouvelles propositions de remèdes aux autorités européennes de la concurrence. Celles-ci examinent jusqu’au 23 mai la prise de contrôle de Lagardère par le géant français des médias. Dans ce dossier, «Vivendi cherchera par tous les moyens à obtenir un accord de compatibilité avec la Commission européenne pour que l’OPA sur Lagardère soit acceptée », a assuré le président du conseil de surveillance Yannick Bolloré au Figaro.
François Quairel (avec AFP)
