Le groupe Vivendi a enregistré au premier trimestre un chiffre d’affaires en hausse de +3,3%, à 2,29 milliards d’euros, grâce à la performance des groupes Canal+ et Havas, selon un communiqué du groupe de Vincent Bolloré. Les ventes de Prisma sont stables. La promesse de vente d’Editis à Daniel Kretinsky est signée.
Nous avons profondément digitalisé notre stratégie avec notre plateforme myCANAL.
Maxime Saada
Canal+ gagne des abonnés
Le Groupe Canal+ a généré 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires (+2,2%), grâce à une hausse des abonnements en France et à l’international. Sa filiale de production StudioCanal voit ses recettes progresser de plus de +13%. « Nous avons profondément digitalisé notre stratégie avec notre plateforme myCANAL, à présent déployée dans 30 pays alors que la plateforme n’était disponible que dans deux pays en 2019 ». s’est félicité Maxime Saada Président du Directoire du groupe Canal+.
La bonne dynamique d’Havas
Havas a poursuivi son rebond post-crise sanitaire avec des recettes en hausse de +3,5%, à 611 millions d’euros. Signe de la bonne santé du groupe d’agences, « depuis son lancement Havas Play a remporté un succès commercial et créatif fulgurant, avec 160 prix obtenus en seulement 10 mois ! Illustration concrète du positionnement unique d’Havas à la croisée de la publicité et de l’entertainment » a souligné Raphaël de Andreis, CEO d’Havas Group France.
Cession de Gala
Les ventes des magazines de Prisma Media restent stables à 73 millions d’euros. Lors de l’Assemblée générale du groupe, la Présidente de Prisma Claire Leost, a regretté la cession du magazine Gala. « La Commission européenne nous contraint à céder cet actif. C’est une décision que nous respectons, mais regrettons profondément. Notre priorité est désormais d’accompagner au mieux les équipes de Gala jusqu’à la cession. » a-t-elle expliquée.
Editis vendu à Kretinsky
Vivendi a annoncé également avoir obtenu une promesse d’achat de la holding du milliardaire tchèque Daniel Kretinsky pour la totalité de sa filiale Editis, numéro deux de l’édition en France. Jusqu’ici, les deux groupes étaient « en négociations exclusives ».
Ils ont annoncé cette nouvelle étape, soumise à l’obtention d’autorisations réglementaires au niveau européen, dans des communiqués séparés.
Vincent Bolloré s’était résolu en mars à céder 100% du groupe d’édition pour pouvoir s’emparer de son rival Hachette, filiale de Lagardère, bien plus forte à l’international qu’Editis.
Acheté 829 millions d’euros en 2019, Editis sera revendu à un prix « voisin » d’une estimation comprise entre 500 et 600 millions d’euros, a confirmé Yannick Bolloré, hier au micro de BFM Business, sans toutefois donner le prix exact.
François Quairel (avec AFP)
