Condé Nast lance Vanity Fair, l’alliance du glamour, de la culture et de l’information
«Condé Nast est le groupe qui a réalisé le plus de lancements significatifs presse en France depuis les années 2000 avec AD, Glamour, GQ», a déclaré Xavier Romatet, Président-Directeur Général des Publications Condé Nast, en introduction de la conférence de lancement du magazine mensuel Vanity Fair tenue avec Michel Denisot, directeur de la rédaction, et Anne Boulay, rédactrice en chef.
Après deux ans de gestation et quatre numéros zéro, le dernier mensuel haut de gamme de Condé Nast, déclinaison française de la mythique marque américaine, est en kiosque depuis ce matin au prix de lancement de 2€ (3,95€ à partir du numéro 3).
400 000 exemplaires sont mis en place pour le numéro 1 pour un objectif de diffusion de 85 000 exemplaires en année 1 et 100 000 exemplaires à terme pour 12 numéros par an. La cible annoncée est résolument premium avec 2/3 de femmes et 1/3 d’hommes dans le lectorat.
Sur son marché, Vanity Fair ne s’accommode pas des cases traditionnelles : «il n’a pas un concurrent direct, mais une multitude de concurrents», «ce n’est pas un féminin mais il s’adresse aux femmes», précise Xavier Romatet.
Le magazine engage le pari d’«aller contre la dictature de la frénésie, le règne du tweet et du SMS» selon Xavier Romatet.
Vanity Fair veut tirer sa singularité de l’alliance de l’investigation et du glamour.
L’articulation du magazine s’effectue autour des rubriques : «Fanfare» pour la culture «sans critiques ni étoiles» ; «Fumoir» pour les idées, «la polémique élégante» ; «Vanity Case» pour la mode et le lifestyle. Le coeur de magazine se compose d’au moins sept sujets traités longuement avec accès aux coulisses, de rencontres de personnalités exceptionnelles en exclusivité avec un soin particulier apporté à la photo.
Anne Boulay définit le site web comme «le quotidien du mensuel» avec des contenus spécifiques, des mises en avant adaptées entre la semaine et le week-end et des battles de personnalités.
Le magazine est en vente de façon enrichie sur iPad.
70% des ressources du magazine doivent provenir de la publicité. Le numéro 1 sort avec 93 pages de publicité et l’équipe dirigée par Francesca Colin a un objectif de 600 pages par an, «sans aller dans la guerre des prix. Notre business est celui de valeur», insiste Xavier Romatet.
Le principal média de lancement est le mobilier urbain de JCDecaux. 8 000 faces ont été achetées par KR Media avec une création de l’agence Gabriel, enseigne alternative de Gabriel Gaultier.
Vanity Fair est un lancement basé sur des business plans rigoureux mais où «l’envie de folie, de risque et d’enthousiasme» ont pesé dans la décision de lancer. Le groupe Condé Nast n’a peut-être pas envie de laisser retomber cette envie de risque en France car «la marque Wired, envisagée un temps pour ce produit, n’est pas définitivement abandonnée».
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