Qu’est-ce que le FLoC ? / What the FLoC par Alexandra Roa, Publisher Account Director chez Zeotap
Les nouvelles préoccupations autour du RGPD concernant la nouvelle initiative de Google, et comment s’y retrouver. L’inévitable s’est produit : L’initiative FLoC (Federated Learning of Cohorts) de Google, présentée par le géant comme solution face à la dépréciation des cookies tiers, a été remise en question par le RGPD et la directive ePrivacy.
Au moment où nous écrivons ces lignes, la nouvelle vient de tomber : les premiers tests de FLoC proposés en Europe ont été suspendus (les essais sur Chrome devaient démarrer ce mois-ci). Bien que Google ait ensuite réaffirmé qu’il s’agissait d’une décision temporaire et qu’ils s’engageaient «à 100% en faveur de Privacy Sandbox en Europe», ce retard a soulevé un certain nombre de questions bien familières aux acteurs européens de l’ad tech.
Deux interrogations majeures se posent : premièrement, lorsqu’un utilisateur est placé dans une cohorte FLoC, qui est responsable du contrôle et du traitement de ses données ? Deuxièmement, quelle est la méthode appropriée pour recueillir le consentement de l’utilisateur dans ces cas-là ?
Le fait qu’il n’y ait pas encore de réponse claire souligne l’importance d’intégrer la protection de la vie privée dans l’ADN de toute solution visant à combler le vide laissé par les cookies tiers. En fait, Google en dit long dans son annonce du début du mois. C’est exactement la raison pour laquelle ID+, notre solution d’identification universelle, inclut le consentement explicite de l’utilisateur dans chaque enregistrement et est intégré aux principales plateformes de gestion du consentement.
En fin de compte, tout ceci est une question de confiance. L’industrie doit étudier la conformité des solutions dans lesquelles elle investit, tant du côté des annonceurs que des éditeurs. Si la confiance est mise à mal, nous nous retrouverons avec les mêmes problèmes des consommateurs qu’avec les cookies tiers. Il serait pertinent de ne pas chambouler l’ensemble de l’écosystème pour rien.
Afin d’obtenir cette confiance, tout fournisseur de solution ad tech doit être transparent, et c’est là que les solutions indépendantes émergentes peuvent avoir un avantage : ce ne sont pas des «black boxes», contrairement à certains walled gardens. Il nous incombe, en tant que nouvelles solutions, de rester fidèles à cette transparence si les éditeurs, les annonceurs et les consommateurs veulent rétablir la confiance qui a été perdue.
Alors que nous attendons des éclaircissements de la part de Google sur ce que cela signifie pour les éditeurs et les annonceurs de l’EEE, nous encourageons vivement l’ensemble des acteurs du secteur à examiner de près les références des solutions qu’ils envisagent d’adopter, en matière de conformité et de respect de la vie privée, et de commencer à évaluer les options d’identité universelle dès que possible. Certains (comme nous) auront fait le travail, mais vu la complexité des obstacles à franchir, toutes les solutions ne pourront pas en dire autant. Posez des questions et faîtes des tests dès maintenant pour éviter toute vulnérabilité.
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