Les signaux faibles de 2011
Depuis une dizaine d’années, après les trente glorieuses et son marketing de masse, puis les trente chahutées et son marketing de précision, nous sommes entrés dans les trente vertueuses et son marketing partagé.
Quelles sont les certitudes de 2011 ? Dans un monde – en fait le nôtre, celui des champions mondiaux du pessimisme – en proie à une stagnation, voire une baisse individuelle du pouvoir d’achat, l’entreprise se doit d’être vertueuse car ses franco-français de clients supportent de moins en moins qu’elle gagnât de l’argent hors des frontières hexagonales. Notre hérisson de consommateur a ses références qui changent. 2011 est l’année de la multiplication des smartphones et des tablettes – donc un consommateur informé en permanence y compris dans les points de vente en comparaison d’achat, c’est l’année du bilan énergétique des logements qui va petit à petit le sensibiliser à ses factures personnelles de facilities, de la multiplication nationale des transports en commun en site propre et aussi du véritable lancement de la voiture électrique. 2011 est l’année indispensable pour la marque du gestionnaire de communauté (community manager). Wikileaks est passé par là : la culture de la transparence est installée, reste à définir la transparence pour la marque…
Mais 2011 est une année d’inconnues qui peuvent fortement porter sur le comportement du consommateur. Le schéma du printemps 2008 peut se répéter : pétrole et matières premières agricole (blé, maïs, colza, café, sucre, cacao, coton, soja, riz) sont à leur plus haut et les arguments de 2008 sont toujours d’actualité : hausse mondiale de la consommation alimentaire et énergétique. Notre hérisson peut devenir escargot en se déplaçant moins, en consommant moins, face à une inflation renaissante encouragée par les pays endettés. De nouveaux métiers vont se développer comme les gestionnaires d’énergie, les économiseurs de dépense notamment en technologie de communication. Et puis petit à petit – c’est une affaire de nombreuses années mais de forte demande – la ville va se densifier pour satisfaire le vieillissement de la population, l’économie de transport individuel.
Un signal faible pour plus tard…l’image 3D sera rapidement dépassée par la 4D, l’image holographique.
Philippe Cahen, Prospectiviste, Intervenant et conférencier en signaux faibles et scénarios dynamiques
Auteur de"Signaux Faibles", Le livre
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