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Le petit bonhomme illustrant la critique de Télérama est remplacé par une femme dessinée par Pénélope Bagieu

Le petit bonhomme illustrant la critique de Télérama est remplacé par  une femme dessinée par Pénélope Bagieu
Révolution symbolique dans les pages de Télérama : le petit bonhomme dessiné qui sourit ou grimace pour illustrer les critiques de films du magazine est remplacé par une femme, après 72 ans de règne.
Apparue en 1950, cette mascotte emblématique prénommée Ulysse cède la place à Pénélope, créée par la dessinatrice Pénélope Bagieu, à partir du numéro d’aujourd’hui.
«72 ans, c’est l’âge de la retraite ! On est à une époque où la place des femmes est affirmée, et qu’un tel emblème devienne féminin, ça nous plaisait», explique à l’AFP la présidente de Télérama, Catherine Sueur.
Pour sauter le pas, l’hebdomadaire a «tout de suite pensé» à Pénélope Bagieu, créatrice de BD à succès qui affiche son engagement féministe. 
Lecteurs (et lectrices!) de Télérama se retrouveront toutefois en terrain connu : Pénélope et son design simple ont un air de famille avec Ulysse, dont la célèbre mèche est remplacée par une frange et un chignon.
«Il fallait une continuité et un personnage expressif», souligne Mme Sueur. 
«Peu de gens savent qu’il s’appelle Ulysse, le plus souvent on dit simplement +Le petit bonhomme de Télérama+!».
Ce personnage est en effet une institution. Créé par le dessinateur Omer Boucquey, il commence sa carrière en 1950 dans les pages de Radio-Cinéma, l’ancêtre de Télérama.
Depuis, il a changé de tête plusieurs fois. En 2011, une version très stylisée et minimaliste avait provoqué la grogne du public. Elle avait été rapidement remplacée par la dernière en date, signée par un autre grand nom de la BD, Riad Sattouf.
Le remplacement d’Ulysse par Pénélope s’inscrit dans un contexte plus large de modification du barème de la critique à Télérama, dont la diffusion totale moyenne était de 470.576 exemplaires par numéro en 2021. 
Le barème revient à cinq niveaux de notation au lieu de quatre, pour être plus précis. Pour les programmes télé, radio, livres et spectacles, la meilleure note correspond désormais à quatre «T» au lieu de trois.
«La critique, c’est l’ADN de Télérama», rappelle Catherine Sueur, selon qui l’hebdo garde «une place essentielle» malgré la multiplication des chroniques culturelles sur internet.
«L’avènement des réseaux sociaux et des influenceurs montre justement que les gens ont besoin de critique», analyse-t-elle. 
«Nos lecteurs et les professionnels reconnaissent la valeur de nos critiques: une bonne notation dans Télérama a un impact sur les ventes ou les entrées», assure-t-elle.
(Avec AFP)
 

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