« Les Rois Maudits » (1972) ou « Le Comte de Monte-Cristo » version 1979 : la chaîne parlementaire LCP diffusera dorénavant des fictions vintage le dimanche soir sur la case précédemment occupée par l’émission Rembob’INA, désormais programmée le jeudi.
Cette nouvelle tranche dédiée à la fiction s’intitulera « La séance de Rembob’INA », puisqu’elle est en fait une déclinaison de cette émission réalisée en partenariat avec l’INA (Institut national de l’audiovisuel) et fondée sur ses archives.
Présentée par Patrick Cohen, Rembob’INA existe depuis 2018. Elle propose la rediffusion d’un programme télé d’archives (émission politique, de divertissement, d’actualité…) suivie d’un débat.
« C’est la sixième saison et nous avions envie de changer un peu de format », a indiqué à la presse Barbara Hurel, directrice des contenus de LCP.
Dès le 14 mars, Rembob’INA glisse donc au jeudi à 20H30 dans une formule raccourcie, 1h30 au lieu de 2h. Sa déclinaison dédiée à la fiction prendra sa place le dimanche à 21H00.
Là encore, c’est Patrick Cohen qui introduira la diffusion de ces grandes fictions patrimoniales (séries ou téléfilms unitaires).
« La séance de Rembob’INA » débutera avec les six épisodes des mythiques « Les rois maudits », tirés de l’œuvre de l’écrivain Maurice Druon, du 10 mars au 14 avril.
L’idée est de « créer un vrai rendez-vous sur la fiction, genre pour lequel il y a une appétence des téléspectateurs », a assuré Agnès Chauveau, directrice générale de l’INA, en notant que nombre de grandes fictions familiales de l’ORTF avaient marqué les mémoires.
Patrick Cohen, lui, mise à la fois sur « un effet nostalgie » et « un effet découverte pour les jeunes générations ».
Autre nouveauté, la diffusion d’une émission politique intitulée « L’Europe, c’est nous ! » pour décrypter les enjeux des élections européennes (9 juin en France).
Présentée par Brigitte Boucher, elle débutera le 18 mars et s’achèvera après le scrutin.
LCP est la chaîne financée par l’Assemblée nationale. Elle partage le canal 13 de la TNT avec Public Sénat, qui dépend de l’autre chambre du Parlement.
« Une de nos priorités, c’est d’avoir des contenus exclusifs en prime time, ce qui est difficile compte tenu de notre budget », a commenté le PDG de LCP, Bertrand Delais. « 17 millions d’euros, c’est beaucoup pour l’Assemblée nationale, mais peu pour faire de la télé ».
PDG depuis 2018, Bertrand Delais n’a pas postulé à un troisième mandat et quittera ses fonctions en juin.
