Londres veut empêcher le contrôle de journaux britanniques par des Etats étrangers
Le gouvernement britannique a annoncé son intention de légiférer pour empêcher la prise de contrôle de journaux britanniques par des États étrangers, a annoncé le secrétaire d’Etat Stephen Parkinson, sur fond de polémique sur la reprise du quotidien conservateur Daily Telegraph.
Cette annonce, faite devant la Chambre des Lords, se produit alors que le gouvernement est intervenu pour examiner le processus de vente du groupe de médias « The Telegraph » au nom de « l’intérêt public », face à la perspective d’une prise de contrôle par un consortium américano-émirati.
La perspective d’une telle prise de contrôle avait soulevé des préoccupations chez les députés conservateurs, étant donné la proximité idéologique avec la majorité au pouvoir du journal, propriété de la famille Barclay depuis 2004, mais également chez les défenseurs de la liberté de la presse.
La banque britannique Lloyds, créancière des Barclay, a mis en vente en octobre dernier le groupe « The Telegraph », qui comprend le quotidien conservateur The Telegraph et l’hebdomadaire Spectator, pour éponger de lourdes dettes d’un montant d’environ 1,2 milliard de livres (1,38 milliard d’euros).
Mais une coentreprise entre le fonds américain Redbird et le fonds d’investissement dans les médias d’Abou Dhabi (IMI), baptisée Redbird IMI, a passé fin 2023 un accord avec la famille pour rembourser sa dette – ce qui est chose faite depuis décembre dernier – en échange de la prise de contrôle du groupe.
Redbird IMI avait toutefois assuré que le fonds émirati ne serait qu’un « investisseur passif », sans rassurer au sein de la classe politique.
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