Agir pour la relocalisation média, un enjeu économique et sociétal !
La diversité des médias est une opportunité pour les annonceurs, qui peuvent toucher efficacement et qualitativement leurs clients en adaptant leurs campagnes à leur consommation média tout en jouant la carte de la proximité !
Mais c’est aussi un enjeu économique et social. Par les emplois qu’ils créent localement et les services rendus aux populations dans leur quotidien.
Enfin la diversité média, c’est celle de l’information. Cette pluralité dans l’information, qui s’appuie sur un travail éditorial et journalistique de vérification des sources, joue un rôle essentiel pour notre démocratie en permettant à chacun de comprendre son environnement et d’agir en conséquence.
Or, il ne peut y avoir de diversité des médias qu’en permettant à ces derniers de financer leur activité par la vente d’espaces publicitaires, principale source de fonctionnement de la majeure partie d’entre eux.
Nous faisons aujourd’hui le constat d’une croissance régulière de la part du numérique dans les investissements publicitaires, mais qui profite très majoritairement aux grandes plateformes digitales (Google, Meta, Tiktok …). Aujourd’hui, pour 100 euros dépensés en communication, 52 euros vont au digital dont 37 euros aux GAMAM. Dans 6 ans, la part des GAMAM représentera entre 45 et 46 euros. Et dans 20 ans ?
Ce transfert de richesse vers les géants du numérique à une double conséquence.
D’abord, sur la dynamique économique et sociale de nos territoires. Les médias français, et leurs implantations locales, créent de la valeur à la fois financière et de travail qui alimente au quotidien la vitalité économique de nos régions. Ce sont des revenus pour les collectivités, des impôts qui financent les actions sociales, des services de proximités, du soutien aux associations et aux clubs sportifs et bien sûr de l’emploi et donc du pouvoir d’achat.
Le maintien, voire l’augmentation de cette valeur serait directement profitable aux annonceurs présents dans ces territoires…. Autant dire tous les annonceurs !
La diminution des ressources publicitaires de ces médias réduit aussi leur capacité à produire une information de qualité, dans toute sa diversité, qui est indispensable au bon fonctionnement de la démocratie. L’Arcom annonce dans sa dernière étude que la part de marché publicitaire des médias producteurs de contenus d’information devrait passer de 40% aujourd’hui à 29% en 2030. Qui financera demain cette information ?
Même si le mouvement est bien engagé, ce transfert de valeur n’est cependant pas une fatalité. Il l’est d’autant moins que de plus en plus d’acteurs de notre écosystème prennent conscience qu’à l’instar de la protection de l’environnement et du développement de la responsabilité sociétale des entreprises, la relocalisation média est un investissement sur le futur, pour tous ! C’est en adaptant aujourd’hui ses pratiques que la diversité des médias pourra se maintenir, que les territoires pourront continuer à profiter des fruits de leur développement et que l’information si chère à notre démocratie pourra continuer à jouer pleinement son rôle.
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La rédaction de The Media Leader n’a pas participé à la rédaction de ce contenu.
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